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200 000 enfants conçus par fécondation in vitro en France depuis 30 ans

Population et Sociétés

451, décembre 2008

Grâce à la révolution contraceptive, il naît de moins en moins d’enfants non désirés. Les couples sou­haitent désormais pouvoir choisir quand et combien d’enfants ils ont, cette possibilité devenant parfois une exigence. Les couples ayant des difficultés à concevoir, de plus en plus nombreux en raison du retard des maternités, se tournent de façon croissante vers la médecine pour avoir l’enfant désiré. Au moment où s’ouvre en France un débat public autour des lois de bioéthique, Elise de La Rochebro­chard nous explique combien parmi eux bénéficient d’une fécondation in vitro chaque année, comment se situe notre pays par rapport à ses voisins européens, et quelles sont les perspectives ?

 

 

En 2003, une naissance française sur 20 (5 %) a été obtenue à l’issue d’un traitement ou d’une technique médicale. Dans la moitié des cas (2,4 %), il s’agit de sim­ples stimulations ovariennes, et dans l’autre, d’insémi­nation artificielle (0,8 %) ou de fécondation in vitro (FIV) (1,7 %). La proportion de naissances obtenues par la seule technique de FIV n’a cessé de progresser au cours des vingt dernières années, passant de 0,52 % des enfants conçus par FIV en 1988 à 1,74 % en 2006. Cette progression continue résulte à la fois d’un recours plus fréquent à la FIV et d’un meilleur taux de succès (actuellement 20 à 25 % des tentatives mènent à la naissance d’au moins un enfant vivant). Pour 97 % des enfants conçus par FIV en France, il n’y a ni don de sperme ni don d’ovules et les deux parents sociaux sont également les « parents » génétiques. Les FIV avec don ont conduit à la naissance de seulement 304 enfants par don de spermatozoïdes en 2006, 106 enfants par don d’ovules et 10 enfants par accueil d’embryons.

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