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L’Europe, aide-mémoire

Population et Sociétés

296, décembre 1994

Les bouleversements politiques survenus en Europe depuis 1989 obligent à une mise à jour permanente des connaissances les mieux établies. La parution de la chronique démographique que Population consacre chaque année aux pays développés [1] en est une bonne occasion.

L’Europe dont il va être question inclut six républiques de l’ancienne U.R.S.S. : les trois pays baltes, la Biélorussie, la Moldavie et l’Ukraine. Elle exclut en revanche la Russie (148 millions d’habitants), habituellement considérée à part, ainsi que la Géorgie (5,5 millions), l’Arménie (3,7), la Turquie (62) et Chypre (0,7) classées en Asie. Par ailleurs, quatre républiques de l’ancienne Yougoslavie - Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Slovénie - sont considérées comme des pays distincts, les deux autres, Serbie et Monténégro, étant réunies. Enfin, les très petits pays, Andorre, Liechtenstein, Saint-Marin, Monaco et Saint-Siège sont exclus, les moins peuplés des pays considérés étant le Luxembourg, Malte et l’Islande.

Avec ces conventions, l’Europe de 1994, après union de l’Allemagne et séparation des républiques tchèque et slovaque, compte 37 pays et 580 millions d’habitants, soit une « moyenne » de 15,7 millions d’habitants par pays. Le plus peuplé est, de loin, l’Allemagne, avec plus de 80 millions d’habitants et 14% du total. Suivent, groupés autour de 58 millions (10% du total), le Royaume-Uni, la France et l’Italie, et, un peu décalée, l’Ukraine, 52 millions. Ces cinq pays cumulent ainsi plus de la moitié du total considéré (tableau 1). Viennent ensuite l’Espagne et la Pologne, ayant chacune un peu moins de 40 millions d’habitants. Puis, loin derrière, la Roumanie, 23 millions, dernier pays au-dessus de la « moyenne », dont un autre est tout proche, les Pays-Bas, 15 millions. Ajoutés aux cinq premiers, cela fait neuf pays qui, ensemble, représentent près des trois-quarts (73%) de la population européenne.


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