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  • La fécondité des Palestiniennes à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie et au Liban. Khawaja Marwan.
  • Wilhelm Lexis : la durée normale de la vie comme expression d’une « nature des choses ». Véron Jacques, Rohrbasser Jean-Marc.
  • Peuplement et trajectoires dans l’espace résidentiel : le cas de la Seine-Saint-Denis. Lévy Jean-Pierre.

Particularités de la population au Québec

  • Les probabilités de transmission des gènes fondateurs dans cinq populations régionales du Québec. Tremblay Marc, Arsenault Julie, Heyer Évelyne.

Note de recherche

  • Déterminants démographiques du rapport de masculinité à la naissance dans la population du Saguenay (Québec, Canada). M. Tremblay, H. Vézina, L. Houde

Bibliographie critique


La fécondité des Palestiniennes à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie et au Liban
Khawaja Marwan

Cet article présente un tableau en grande partie descriptif de la fécondité des populations palestiniennes résidant dans quatre zones : la Cisjordanie, la bande de Gaza, la Jordanie et le Liban. L’évolution et les différences de la fécondité et du recours à la contraception ont pu être analysées grâce à des données de qualité issues d’enquêtes à l’échelle des ménages. Les questions relatives à la reproduction chez les réfugiés palestiniens sont une préoccupation politique majeure car l’avenir démographique des Palestiniens est en grande partie déterminé par leur fécondité. Les résultats montrent que le statut de réfugié ne peut plus être considéré comme une caractéristique fondamentale discriminante de la fécondité palestinienne. D’un côté, les variations des indicateurs de fécondité sont beaucoup plus importantes d’une zone à l’autre que celles entre les réfugiées et les non-réfugiées à l’intérieur des différentes zones. De l’autre, les populations réfugiées se sont différenciées avec le temps, celles qui vivent hors des camps ayant des comportements de fécondité différents de celles qui résident dans les camps. De ce fait, la distinction entre les réfugiés selon qu’ils vivent ou non dans les camps reste partout pertinente, indépendamment du statut légal ou présumé qu’ont les réfugiés dans les différentes zones.
INED, Population n° 3, 2003 - page 309

Wilhelm Lexis : la durée normale de la vie comme expression d’une « nature des choses »

Véron Jacques, Rohrbasser Jean-Marc

Lors du premier Congrès international de démographie qui se tient à Paris en 1878, le statisticien allemand Wilhelm Lexis défend l’idée d’une durée normale de la vie humaine qui relèverait d’une loi de la nature. Il se fonde sur les travaux concernant « l’homme moyen » de Quetelet et utilise la loi de distribution normale des erreurs, formulée par Laplace et Gauss.
La durée normale de la vie, qui diffère de la durée moyenne de la vie, est, selon Lexis, une « vraie valeur », caractéristique de la mortalité de l’espèce humaine.
Lexis distingue trois groupes d’âges au décès, dont un est privilégié, « le groupe normal » ; il s’emploie à en définir les frontières en distinguant les décès normaux de ceux qui sont « prématurés ». La mortalité normale est alors décrite par trois valeurs : l’âge normal au décès, la proportion de décès appartenant au groupe normal et l’erreur probable.
Les discussions que suscite la communication de Lexis, et tout particulièrement les commentaires de Bertillon sur la mortalité des enfants, sont révélatrices de perceptions distinctes du processus de mortalité. Quelques années plus tard, des savants tels que Bodio, Perozzo, Levasseur et Pareto font écho à la théorie et à la méthode de Lexis, lui concédant un traitement mathématique et statistique original de la mortalité, sans toutefois reprendre à leur compte l’hypothèse d’une loi de la nature.
INED, Population n° 3, 2003 - page 343

Peuplement et trajectoires dans l’espace résidentiel : le cas de la Seine-Saint-Denis
Lévy Jean-Pierre

L’article porte sur les processus de transformation du peuplement du département de la Seine-Saint-Denis (banlieue nord et est de Paris, 500 000 ménages), du triple point de vue des logiques résidentielles des groupes sociaux, des effets de la structure de l’offre et des marquages sociaux des territoires.
À partir des données du recensement général de la population de 1990, on regroupe en classes d’habitat des types de logements dont les habitants ont des caractéristiques proches. Ces classes sont ensuite hiérarchisées et interprétées à partir d’un indice de statut socio-résidentiel, dont les variations spatiales nous permettent d’identifier l’influence des marquages sociaux des communes sur le peuplement (aires résidentielles), qu’ils relèvent des composantes de leur parc immobilier (zones d’habitat) ou de leur situation géographique (effets locaux).
Ces typologies sont ensuite utilisées pour interpréter la mobilité résidentielle des ménages entrés dans un logement de la Seine-Saint-Denis en 1994. Les données relatives aux 1 568 ménages enquêtés ont été exploitées dans une triple direction : pour cerner les trajectoires résidentielles des ménages ; pour mettre à jour les choix de localisation des ménages, les marges de manœuvre et les contraintes pesant sur leur décision ; en utilisant les parcours résidentiels du moment comme un indicateur des évolutions des peuplements territoriaux.
INED, Population n° 3, 2003 - page 365

Les probabilités de transmission des gènes fondateurs dans cinq populations régionales du Québec

Tremblay Marc, Arsenault Julie, Heyer Évelyne

Certaines maladies héréditaires rares ont une incidence anormalement élevée dans la population québécoise. Les gènes délétères associés à ces maladies ont été vraisemblablement introduits au XVIIe siècle par des immigrants dont les descendants sont les ancêtres d’une grande partie de la population contemporaine du Québec. L’objectif de cette étude est de mesurer la transmission différentielle des gènes de fondateurs qui sont à l’origine de cinq populations régionales du Québec (Beauce, Charlevoix, Rimouski, Saguenay et Terrebonne). 50 000 simulations ont été effectuées à partir d’un corpus de 756 généalogies ascendantes, en utilisant la méthode du gene-dropping. Les résultats révèlent que quelques fondateurs ont une probabilité non négligeable d’avoir transmis leurs gènes au moins à 5 % de la population des régions de Charlevoix et du Saguenay. Les probabilités d’atteindre une fréquence de porteurs comprise entre 1 % et 5 % (intervalle à l’intérieur duquel se situent les fréquences de plusieurs gènes récessifs dans la population) sont beaucoup plus élevées et ce, pour un plus grand nombre de fondateurs dans les cinq régions. Cependant, les écarts observés entre les probabilités obtenues pour les fondateurs de chacune des régions suggèrent des évolutions distinctes de la transmission des gènes fondateurs, attribuables à une différenciation des comportements migratoires et reproducteurs parmi les descendants des fondateurs.
INED, Population n° 3, 2003 - page 403


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