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  • Le couple face au VIH/sida en Afrique sub-saharienne : information du partenaire sexualité et procréation. Annabel Degrées du Loû.
  • Crise économique et mortalité. Le cas d’Antananarivo 1976-2000. Dominique Waltisperger, France Meslé.
  • Interroger les identités : l’élaboration d’une enquête en France. Isabelle Ville, France Guérin-Pace.
  • Logements et taille des menages dans la dynamique des populations locales. L’exemple de Paris. Alfred Dittgen.

Note de recherche

  • L’impact de la loi 1948 sur les trajectoires résidentielles en Île-de-France. M. Loiseau, C.Bonvalet.

Bibliographie critique
coordonnée par G. DUTHÉ

  • Mortalité, santé : moteurs du progrès, facteurs des inégalités. Analyses de : G Alter, M. Barbieri, N. Briand, E. Cambois, G Duthé, M. Espagnacq, F. Jusot, M. Khlat, L. Toulemon, J. Vallin.
Le couple face au VIH/sida en Afrique sub-saharienne : information du partenaire sexualité et procréation
Annabel Degrées du Loû
 
En Afrique sub-saharienne, l’épidémie de VIH/sida est largement répandue et le virus du VIH se transmet essentiellement par voie hétérosexuelle et de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement. Le couple est le premier lieu de la transmission sexuelle du VIH, et lorsque la femme est infectée, le risque de transmission verticale du VIH pèse sur les choix de procréation. Cet article décrit, à partir d’une revue des études africaines sur le sujet et des résultats d’un programme de recherche mené à Abidjan de 1997 à 2001, le projet Ditrame, les modifications observées en matière de sexualité et de procréation face à la menace du VIH. Après un panorama des évolutions observées en population générale, l’analyse porte plus précisément sur les femmes ayant appris qu’elles étaient infectées par le VIH au cours d’une grossesse, dans le cadre d’un programme de réduction de la transmission mère-enfant du VIH, et sur leur gestion des risques de transmission sexuelle et verticale du VIH, au sein de leur couple et dans leurs choix de procréation. La difficulté que ces femmes rencontrent à informer leur partenaire de leur infection puis à négocier l’adoption de nouveaux comportements se révèle être un obstacle important. Le succès des programmes de prévention futurs dépendra de leur capacité à prendre en compte la relation homme-femme.
 
Crise économique et mortalité. Le cas d’Antananarivo 1976-2000
Dominique Waltisperger, France Meslé

Au cours des quarante dernières années, le PIB de Madagascar s’est réduit de plus de 30 %. La dégradation quasi constante des conditions de vie a été ponctuée de crises économiques particulièrement graves, en particulier au milieu des années 1980.
L’exploitation des registres de décès de la capitale, Antananarivo, permet d’y suivre l’évolution de la mortalité et des principales causes de décès depuis 1976. Au cours des vingt-cinq dernières années, la montée de la pauvreté a considérablement contrarié l’effet bénéfique des actions préventives de santé en provoquant l’émergence d’affections considérées comme éradiquées il y a plusieurs décennies (tuberculose, paludisme, choléra) sur des populations considérées jusque-là comme moins vulnérables (jeunes hommes adultes). L’effet de la crise de 1986 est particulièrement spectaculaire, notamment chez les enfants de 1-4 ans. Les choix politico-économiques de cette époque ont plongé le pays dans une situation de carence alimentaire telle qu’au total, plus de dix ans d’espérance de vie à la naissance ont été perdus en dix ans.
Dans les années les plus récentes, les progrès ont repris et l’espérance de vie a retrouvé tout récemment les niveaux du milieu des années 1970. Si les niveaux sont comparables, la répartition des causes de décès s’est nettement modifiée. Le poids des maladies aiguës et infantiles s’est réduit tandis que celui des maladies chroniques s’accroissait. L’avenir sanitaire de Madagascar reste cependant très incertain. Il n’est en effet pas sûr que la situation économique et politique actuelle permette à la fois de consolider la baisse encore fragile de la mortalité infectieuse et de freiner la montée des nouvelles pathologies.

Interroger les identités : l’élaboration d’une enquête en France
Isabelle Ville, France Guérin-Pace
 
En 2003, l’Insee a réalisé l’enquête Histoire de vie sur la construction des identités, qui visait à appréhender les formes actuelles de l’intégration sociale à partir de la description du lien social, réel et symbolique, qui se construit dans les parcours individuels et les appartenances collectives. L’article expose les fondements conceptuels de ce projet qui trouve sa justification dans le contexte des modifications structurelles récentes, touchant notamment deux grandes institutions, le travail et la famille, lieux traditionnels de l’intégration, mais également le rapport au temps libre, les nouvelles formes d’engagements, la mobilité géographique, etc. Les auteurs retracent les différentes étapes de la conception de cette enquête. Une étude qualitative préliminaire a permis, d’une part, d’identifier les différentes formes identitaires – statutaire, psychologique, narrative – utilisées par les personnes pour se définir et, d’autre part, de repérer la diversité des thèmes d’identification, le sens et les valeurs qui s’y attachent et la façon dont les personnes les relient entre eux pour construire leur identité. Cette phase qualitative a servi de guide pour la construction d’un questionnaire modulable qui associe des données de type biographique, rétrospectives, et des données objectives et plus subjectives, relatives aux diverses appartenances sociales – appartenances de fait, affirmées, ou parfois assignées.

Logements et taille des ménages dans la dynamique des populations locales. L’exemple de Paris
Alfred Dittgen

L’évolution de toute population territoriale résulte du mouvement naturel et du mouvement migratoire. Mais alors que le premier est prépondérant pour les populations nationales, le second l’est pour les populations locales. À ce niveau, les migrations sont fortement dépendantes du logement, soit plus précisément de l’évolution du nombre de résidences principales et de celle de l’occupation de ces résidences.
Ainsi, le dépeuplement de Paris intra-muros depuis la guerre s’explique par la baisse du nombre de ces résidences – en dépit de l’augmentation du nombre de logements – et surtout par la diminution de la taille des ménages. Celle-ci résulte, comme ailleurs en France, voire dans le monde occidental, de la « crise » du couple et du vieillissement démographique, mais tout autant de l’attirance exercée par Paris sur les personnes seules et les petits ménages de l’agglomération et du « refoulement » des familles en banlieue.
Ce partage de l’espace de l’agglomération s’explique par plusieurs facteurs, au premier rang desquels la taille des logements, petite à Paris, plus grande en banlieue, et leur coût, élevé à Paris, meilleur marché en banlieue. Il en résulte que les jeunes adultes et les cadres sont de plus en plus nombreux dans la population parisienne. Cette tendance est surtout marquée dans les quartiers centraux, dont les petits logements et l’animation sont adaptés aux personnes seules.

Prix TTC : 20,00 €

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