Rechercher une publication

Afficher plus de champs
  • ARTICLES
  • Population et environnement en Italie du Nord au XVIe siècle - G. Alfani
  • Différences socioculturelles de mortalité en Lituanie : résultats d’un couplage des données de l’état civil et du recensement de 2001 - D. Jasilionis, V. M. Shkolnikov, E. M. Andreev, D. A. Jdanov, D. Ambrozaitiene, V. Stankuniene, F. Meslé, J. Vallin
  • La mobilité quotidienne des Lillois à l’horizon 2030 - J. Armoogum et Z. Krakutovski, 
  • Qui prendra en charge les Européens âgés dépendants en 2030 ? - J. Gaymu, P. Ekamper, G. Beets


NOTES DE RECHERCHE

  • Immigration et évolution de la structure de la main-d’œuvre au Sud de l’Union européenne - A. Domingo, F. Gil-Alonso
  • La qualité des déclarations par âge : extension et application de l’indice de Whipple modifié - T. Spoorenberg


BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE

  • Comprendre les migrations internationales : circulations et politiques migratoires

 

Population et environnement en Italie du Nord au XVIe siècle
Guido Alfani

Il n’y a pas de consensus, jusqu’à présent, sur la manière d’interpréter la dynamique démographique italienne du XVIe siècle. Les divergences tiennent à la diversité des opinions sur la relation entre population et ressources. À partir de 164 séries de baptêmes célébrés dans des paroisses d’Italie du Nord, et en adoptant une perspective comparative, cet article évalue pas à pas l’impact démographique des facteurs environnementaux (localisation en plaine, en montagne ou en zone côtière ; environnement urbain ou rural ; en milieu rural, variété des types d’habitat et des régimes agricoles) et permet de se faire une meilleure idée de la relation entre population et ressources (malthusienne, « boserupienne » ou autre ?). L’article met en évidence une situation complexe, où les facteurs environnementaux et socio-économiques ont un effet non seulement sur les tendances démographiques, mais aussi sur la logique même de la dynamique démographique, et où les progrès de la technologie agricole ne jouent pas toujours un rôle positif sur le plan démographique.

Différences socioculturelles de mortalité en Lituanie : résultats d’un couplage des données de l’état civil et du recensement de 2001
Domantas Jasilionis, Vladimir M. Shkolnikov, Evgueni M. Andreev, Dmitri A. Jdanov, Dalia Ambrozaitiene, Vlada Stankuniene, France Meslé et Jacques Vallin

Jusqu’à présent, dans les pays d’Europe centrale et orientale autrefois sous régime communiste, la mesure des différences sociales de mortalité s’est toujours heurtée à l’impossibilité de coupler des données de recensement à des données d’état civil pour éviter le biais classique causé par l’incohérence entre le statut individuel observé au recensement et celui déclaré au moment du décès à l’état civil. L’étude dont les résultats sont présentés ici est l’une des toutes premières jamais réalisées dans un pays issu du bloc soviétique sur la base d’un couplage des données individuelles d’état civil avec celles d’un recensement, en l’occurrence les décès de 2001-2004 avec le recensement de 2001. L’étude porte sur les différences de mortalité par cause parmi les personnes âgées de plus de 30 ans selon le niveau d’instruction, l’état matrimonial, le groupe ethnique et le milieu de résidence. De fait, les résultats obtenus sont différents de ceux qu’aurait donnés l’approche agrégée traditionnelle, mais confirment l’existence de très fortes inégalités. Les maladies infectieuses et les conséquences de l’alcoolisme s’avèrent particulièrement discriminantes.

La mobilité quotidienne des Lillois à l’horizon 2030
Krakutovski Zoran, Armoogum Jimmy

La prévision de la mobilité à long terme est un des grands défis de la planification des transports urbains. L’approche démographique, basée sur des enquêtes périodiques, rend compte de la dynamique du comportement d’individus appartenant à différentes générations lors des étapes successives de leur cycle de vie. La décomposition des effets temporels en un effet d’âge et un effet de cohorte de naissance permet de tracer un profil-type au cours du cycle de vie : c’est le principe fondamental du modèle « Âge-Cohorte » de projection de la mobilité urbaine à long terme. Le modèle est appliqué à l’agglomération de Lille, où nous disposons de trois enquêtes espacées de 11 ans.

 

Qui prendra en charge les Européens âgés dépendants en 2030 ?
Joëlle Gaymu, Peter Ekamper, Gijs Beets

Cet article présente les résultats de projections démographiques des modes de vie des personnes dépendantes âgées de 75 ans ou plus, à l’horizon 2030, dans neuf pays européens. Les données nationales ont été collectées dans le cadre du projet Felicie. L’objectif est de décrire comment l’évolution des principales caractéristiques socio-démographiques des personnes âgées (la situation matrimoniale, l’état de santé, avoir ou non un enfant survivant) va changer leurs modes de vie et par-là même les besoins de prise en charge de la dépendance tant dans sa forme que dans son intensité. Les résultats montrent que durant les vingt-cinq prochaines années, quelle que soit l’évolution de l’état de santé, le vivier des aidants familiaux potentiels, composé des conjoints et enfants, va s’élargir et les populations les plus tributaires d’aide professionnelle - personnes vivant seules sans soutien possible de la part d’un descendant ou susceptibles d’entrer en institution - vont croître moins vite que l’ensemble de la population dépendante. Toutefois, le vieillissement de cette population, la croissance de la population masculine confrontée à la dépendance d’une conjointe et la survie plus fréquente de couples dont les deux membres souffrent d’incapacités laissent présager un important surcroît de besoins d’aide d’ordre professionnel. Ces résultats soulignent la nécessité d’orienter prioritairement les politiques de prise en charge de la dépendance vers un soutien aux aidants familiaux.

Immigration et évolution de la structure de la main-d’œuvre au Sud de l’Union européenne
Andreu Domingo et Fernando Gil-Alonso

Dans un contexte de très forte croissance des flux d’immigration, cette note vise à analyser les évolutions de la structure de la main-d’œuvre en Espagne et à les comparer avec celles des autres pays méridionaux de l’Union (la Grèce, l’Italie et le Portugal) et de la France (vieux pays d’immigration internationale). On examine les dynamiques à l’œuvre dans chaque secteur d’activité, en distinguant ceux dans lesquels il existe une substitution de la main-d’œuvre étrangère à la main-d’œuvre autochtone, ceux qui sont caractérisés par une croissance conjointe des deux groupes, et ceux qui apparaissent davantage réservés aux actifs nationaux. Les résultats montrent que l’Espagne, l’Italie et la Grèce partagent des caractéristiques similaires - et différentes des modèles représentés par la France et le Portugal - qui s’expliquent notamment par le fait que dans ces pays, la hausse du niveau d’instruction des jeunes générations et de la participation des femmes au marché du travail comparativement aux générations précédentes a été particulièrement importante.

La qualité des déclarations par âge : extension et application de l’indice de Whipple modifié
Thomas Spoorenberg

À partir des modifications apportées à l’indice de Whipple originel, cette note de recherche propose une mesure générale de la qualité des déclarations par âge, complétant ainsi le développement antérieur opéré par Noumbissi (1992) par une mesure synthétique : l’indice de Whipple modifié total (Wtot). Afin de tester sa pertinence et sa validité, le nouvel indice proposé ici est appliqué aux déclarations par âge et sexe en Inde, au Maroc et en Suisse à diverses dates. Les résultats obtenus sont ensuite comparés aux valeurs des indices de Myers et de Whipple originel calculés sur les mêmes données. Cette comparaison montre notamment que, par rapport à l’indice de Whipple originel, en raison de sa plus grande sensibilité, le nouvel indice de Whipple modifié total rend mieux compte des améliorations de la qualité des déclarations par âge et qu’il aboutit à des résultats identiques à ceux obtenus par l’indice de Myers.


Prix TTC : 20,00 €

Venir à l’Ined