Trajectoires conjugales des parents et rendement scolaire des enfants en première année de primaire. Une analyse des données de l’ELDEQ (Étude longitudinale du développement des enfants du Québec)

le Lundi 27 Mai 2013 à l’Ined, en salle Sauvy, de 14h à 15h

Présenté par Solène Lardoux (Université Montréal, INED) - Discutante : Lidia Panico (INED)

Dans la société québécoise, l’union libre est devenue une alternative au mariage comme cadre de formation des familles. Cependant, très peu de recherches ont comparé le développement des enfants de parents en union libre et de parents mariés. De même, les effets de la séparation d’une union libre et d’un mariage ont rarement été distingués les uns des autres. Avec un échantillon représentatif de 1 347 enfants provenant de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ), nous nous intéressons aux liens entre l’état matrimonial des parents à la naissance de l’enfant, la survenue d’une rupture conjugale et le rendement scolaire des enfants en première année du primaire (évalué par l’enseignant et par des tests cognitifs). Le rôle modérateur du genre est aussi examiné. Contrairement à ce que constatent les chercheurs américains, nous ne trouvons pas d’association négative entre une naissance en union libre et le rendement scolaire au Québec. Nous identifions plutôt de faibles associations positives pour les filles. Enfin, la séparation des parents est parfois liée à un plus faible rendement scolaire, mais cette relation varie selon l’état matrimonial à la naissance et le genre de l’enfant.