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  • Modalités et causes de la croissance récente des communes périurbaines d’Île-de-France - Brigitte Baccaïni
  • Les navettes des périurbains d’Île-de-France
  • Le déclin des entrées à l’Université italienne d’ici 2008 - Andrea Cammelli, Angelo di Francia, Angelo Guerriero
  • Évolution récente de la mortalité infantile à Bamako, Mali - Belco Kodio, Jean-François Etard
  • La gestion administrative de l’émigration algérienne vers les pays musulmans au lendemain de la conquête de l’Algérie (1830-1914) - Kamel Kateb

Notes et documents

  • Le suicide dans la Police nationale - Nicolas Bourgoin
  • Vieillissement et réforme du système des retraites en Italie - Stéphanie Toutain

Bibliographie critique

I. Analyses critiques

  • L’homme, le temps et la démographie - Chaire Quetelet
  • Israel’s Changing Society. Population, Ethnicity and Development - Goldsheider (Calvin)

II. Comptes rendus

  • Le droit dans les sociétés humaines - Assier-Andrieu (Louis)
  • La famille - Castellan (Yvonne)
  • Entre le boom et l’écho. Comment mettre à profit la réalité démographique ? - Foot (Davis K.) (en col. avec D. Stoffman)
  • Les défis de la démographie. Quelle qualité de vie pour le XXIe siècle ? Lassonde (Louise)
  • Migration and European Integration the Dynamics of Inclusion and Exclusion - Miles R., Thränhardt D. ed.
  • Changing numbers, changing needs - Sandefur (Gary D.), Rindfuss (Ronald R.), Cohen (Barry), Lee (Ronald D.)
  • L’Arménie - Mouradian (Claire)
  • French migration to the Americas in the 19th and 20th centuries as a historical problem - Studi Emigrazione

 


Modalités et causes de la croissance récente des communes périurbaines d’Île-de-France
Brigitte Baccaïni

L’ Île-de-France connaît depuis plusieurs décennies, comme la plupart des grandes régions urbaines, un desserrement rapide de l’habitat connu sous le nom de « périurbanisation ». Après avoir mis en évidence les spécificités du milieu périurbain francilien - transition entre l’espace urbain et le monde rural - et de la population qui y vit en 1990 (surreprésentation des familles avec enfants et des catégories sociales défavorisées, place prépondérante des logements individuels occupés par leur propriétaire), cet article s’intéresse aux migrations récentes des pérurbains afin de saisir les causes et les modalités de la croissance démographique de cet espace.
Responsable pour presque les trois quarts des arrivées dans le milieu périurbain, le desserrement de l’agglomération parisienne touche des populations dont les caractéristiques socio-démographiques diffèrent sensiblement de celles des migrants venus de province ou de celles de la population installée depuis longtemps dans cet espace. La structure socioprofessionnelle des nouveaux arrivants du périurbain varie également fortement d’un secteur géographique à l’autre, ces effets de sélection ayant pour conséquence de renforcer les spécificités socioprofessionnelles existantes des divers secteurs.
Un second article montrera les relations qui existent entre ces trajectoires migratoires récentes et la mobilité domicile-travail des actifs du périurbain.
INED, Population n° 2, 1997 - page 291

Les navettes des périurbains d’Île-de-France
Brigitte Baccaïni

Cet article s’intéresse aux conséquences de l’étalement urbain hors des limites de l’agglomération parisienne (analysé dans le première partie de ce travail) sur les déplacements domicile-travail des actifs.
Du fait d’un important déficit d’emplois en zone périurbaine (malgré leur desserrement), les navettes des actifs périurbains sont en moyenne deux fois plus longues que celles des actifs résidant dans l’agglomération. Mais si la localisation du lieu de résidence explique, pour une large part, le risque d’avoir à faire une longue navette, il faut également prendre en compte les caractéristiques des actifs eux-mêmes. Selon le sexe de l’individu, la structure du ménage (en particulier, biactivité ou non), la catégorie socioprofessionnelle, l’étape du cycle de vie familial et professionnel, le poids des contraintes spatiales ainsi que la sensibilité à la distance varient.
Selon le parcours migratoire récent, les choix et les priorités en matière de localisation résidentielle varient, jouant sur les chances de pouvoir travailler près de son domicile. Nous montrons ainsi la nécessité, si l’on veut comprendre les comportements spatiaux des individus, de prendre en compte les interactions souvent complexes entre les différents types de mobilité.
INED, Population n° 2, 1997 - page 327

Le déclin des entrées à l’Université italienne d’ici 2008
Andrea Cammelli, Angelo di Francia et Angelo Guerriero

Pour la première fois depuis l’Unité de l’Italie (1861) les usagers potentiels de l’Université sont en rapide déclin. Ce phénomène tire son origine de la chute de la natalité qui, à partir des années 60, s’est développée en Italie, d’abord, avec une intensité particulière, dans les régions septentrionales, puis, dans une moindre mesure, dans le reste du pays. L’analyse, basée sur les jeunes d’âge normal à l’entrée de l’Université italienne, montre que leur nombre baissera de 31 à 35 %, entre 1995 et 2008. La comparaison internationale met en lumière la nature singulièrement problématique du cadre de référence italien. Les hypothèses de scénarios élaborées, en ce qui concerne le développement de la population universitaire, selon différents indices de scolarité (par âge et par niveau) révèlent les importants déséquilibres régionaux possibles et le risque de déclin d’un système universitaire qui continuerait de s’occuper presque exclusivement, comme il l’a fait jusqu’à aujourd’hui, de la formation de jeunes (alors que seulement 5 % de la population de 20 ans et plus, possède un diplôme d’études supérieures, Bac + 4). Mais c’est aussi l’occasion - historiquement inédite et problablement unique - de redéfinir profondément les études supérieures en Italie ; redéfinition rendue possible par la baisse de la population des jeunes et le départ en retraite contextuel de presque la moitié des enseignants actuellement en exercice.
INED, Population n° 2, 1997 - page 365

Évolution récente de la mortalité infantile à Bamako, Mali
Belco Kodio et Jean-François Etard

Le suivi de 4 575 enfants nés vivants issus de 4 718 femmes enceintes du quartier de Bankoni à Bamako, a permis d’estimer les différentes composantes de la mortalité infantile. La cohorte s’est constituée en 1989-1992, et la dernière naissance a eu lieu en août 1993. Les quotients de mortalité néonatale, post-néonatale et infantile ont respectivement été estimés à 15, 40 et 55,6 pour 1 000 naissances vivantes. Une analyse de survie a identifié certains prédicteurs indépendants de la mortalité infantile : la gémellité (RR = 5,0 [3,3 - 7,7]), la primiparité (RR = 1,5 [1,1 - 2,1]), la durée de résidence dans le quartier inférieure à 5 ans (RR = 1,4 [1,0 - 1,9]), les enfants nés entre 1991-93 (RR = 1,4 [1,1 - 1,9]) et pendant la saison chaude ou humide (RR = 1,4 [1,1 - 1,9]).
Un biais de sélection lié à la proportion d’enfants nés vivants mais non revus à la date anniversaire est discuté. Cette estimation de la mortalité infantile, sur une courte et récente période, est inférieure aux estimations antérieures des années quatre-vingt de la ville de Bamako. Elle est cependant équivalente à la mortalité infantile sur la période 1983-1992 en milieu urbain sénégalais, où une forte baisse est observée depuis le milieu des années quatre-vingt. Une estimation récente pour la 3e ville du Mali (Sikasso) fournit des arguments pour une évolution identique à Bamako.
INED, Population n° 2, 1997 - page 381

La gestion administrative de l’émigration algérienne vers les pays musulmans au lendemain de la conquête de l’Algérie (1830-1914)
Kamel Kateb

L’ émigration des Algériens vers la France au cours de ce siècle a fait l’objet d’un grand nombre de travaux ; par contre le mouvement d’émigration qui fait suite à la conquête de l’Algérie a très peu attiré l’attention des chercheurs et historiens. Pourtant, comme le montrent les archives de cette période, ce phénomène a préoccupé l’administration française, en charge des destinées de la nouvelle colonie. Elle était prête à favoriser ce mouvement migratoire qui s’intégrait dans ses projets de substituer à la population autochtone une population européenne. Cependant, cette émigration gênait parfois considérablement les objectifs géopolitiques français au Moyen-Orient. Il en résulta une démarche contradictoire : d’une part l’administration favorisa l’émigration de petits groupes, d’autre part elle s’opposa aux mouvements dès qu’ils dépassaient un certain seuil. Quelle a pu être l’ampleur de ces mouvements migratoires ? Quelles étaient les caractéristiques démographiques et les motivations des migrants ? Les facteurs politiques et religieux étaient-ils, comme il apparaît selon les rapports et correspondances de l’époque, le seul ressort de cette émigration ?
INED, Population n° 2, 1997 - page 399


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