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Comprendre le social dans la durée

Les études longitudinales en sciences sociales

2018, 234 pages

Éditeur : Presses Universitaires de Rennes

  • Comment faire des enquêtes longitudinales ?
  • Les apports heuristiques des études longitudinales

En 1966, H. Becker écrivait que « les sociologues aiment parler de fonctionnement, de processus, etc., mais [que] leurs méthodes les empêchent, en général, de saisir concrètement les processus dont ils parlent si abondamment ». Près de cinquante ans plus tard, les techniques permettant de saisir les processus in itinere, que l’on a pris pour habitude de qualifier de longitudinales se sont développées. Ce qui frappe aujourd’hui, c’est moins l’absence de méthodes ajustées à l’étude longitudinale des phénomènes que la diversité des techniques et la dispersion des lieux où elles sont débattues.
Ces méthodes de recueil et d’analyse longitudinales sont rarement discutées ensemble et sont au contraire souvent présentées comme constitutives de traditions de recherche opposées. C’est à ces différentes manières de faire usage des techniques longitudinales que cet ouvrage voudrait constituer une introduction. En partant d’exemples précis d’études conduites dans des domaines aussi différents que la participation électorale, la socialisation enfantine ou l’intégration des populations migrantes, on souhaite d’abord restituer les enjeux pratiques, théoriques et épistémologiques des différentes techniques de type longitudinal, qu’elles relèvent de l’ethnographie, de la statistique sur grands échantillons de population, du traitement de corpus de documents ou d’archives et de tous les cas intermédiaires de production et d’analyse des données. Résolument pratique, l’approche proposée pourra suggérer la part d’illusion qu’enferme la démarche longitudinale elle-même, comme ambition de rendre exhaustivement compte du social en train de se faire.

  • Joanie Cayouette-Remblière est sociologue, chercheuse à l’Ined. Elle travaille sur les inégalités sociales d’éducation ainsi que sur la socialisation résidentielle en situation de mixité sociale.
  • Bertrand Geay est professeur de science politique à l’université de Picardie, où il dirige le Curapp-Ess. Ses recherches actuelles portent sur les processus de socialisation, au croisement de la sociologie de l’éducation, de la sociologie de la famille et de la sociologie politique.
  • Patrick Lehingue est professeur de science politique à l’université de Picardie et chercheur au Curapp-Ess où il co-anime l’axe Liens sociaux et politisations. Ses recherches actuelles portent sur les mécanismes de représentation élective et sur les rapports au vote.