D’un couple à l’autre.
Numéro spécial autour de l’étude des parcours individuels et conjugaux en France

Communiqué Publié le 30 Juillet 2019

Revue Population 2019, 1-2

Ce double numéro de la revue Population est entièrement consacré à l’Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic), troisième grande enquête française sur la formation des couples après Le choix du conjoint (1959) et La formation des couples (1983-1984). Elle a été réalisée en France métropolitaine en 2013-2014 par l’Institut national d’études démographiques (Ined) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) auprès de 7 825 femmes et hommes âgés de 26 à 65 ans.

Constitué de sept articles originaux, ce dossier traite du mariage et de ses célébrations (Florence Maillochon), du processus de remise en couple en fonction du passé conjugal (Arnaud Régnier-Loilier), du fait de ne pas vivre en couple (Marie Bergström, Françoise Courtel et Géraldine Vivier), des effets de l’allongement des scolarités sur l’homogamie au sein des couples (Milan Bouchet-Valat et Sébastien Grobon), des deuxièmes unions (Vianney Costemalle) ou encore des relations avec des personnes du même sexe (Wilfried Rault et Camille Lambert). Il illustre également diverses manières de travailler sur la formation des couples et les conjugalités aujourd’hui.

Plusieurs articles reposent sur une exploitation de la principale innovation de l’enquête Épic : un module du questionnaire destiné à retracer le passé conjugal des personnes interrogées. Ce dernier permet d’étudier les transformations de l’homogamie au fil du temps en fonction du contexte de la rencontre (Milan Bouchet-Valat et Sébastien Grobon), les différences entre une première et une deuxième union (Vianney Costemalle) ou encore les facteurs qui favorisent la remise en couple cohabitant ou non cohabitant (Arnaud Régnier-Loilier).

Revue Population 2019, n° 1-2 (numéro spécial), consultez :
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ZOOM SUR

Étudier les parcours individuels et conjugaux en France. Enjeux scientifiques et choix méthodologiques de l’enquête Épic
Wilfried Rault et Arnaud Régnier-Loilier

Pourquoi et comment réaliser une nouvelle enquête sur la formation des couples en France au début du XXIe siècle ? Cet article présente les principaux fondements de l’Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic, Ined-Insee, 2013-2014), troisième enquête française sur la formation des couples après Le choix du conjoint (Ined, 1959) et La formation des couples (Ined, 1983-1984). Plusieurs objectifs ont guidé sa réalisation : saisir la diversité des formes de la conjugalité à partir d’une définition plus ouverte du couple, rendre compte des trajectoires individuelles et conjugales grâce à un questionnement rétrospectif, étudier le fait de ne pas être en couple ou encore mettre au jour le caractère processuel de la séparation. Cette enquête aborde également des phénomènes intervenus depuis trois décennies : la création du pacs, la reconnaissance des unions de même sexe, l’essor des rencontres en ligne, etc. L’article revient ensuite sur la « fabrique » de l’enquête, des choix méthodologiques (champ, dimensionnement de l’échantillon, mode de passation) à la mise en œuvre pratique de la collecte sur le terrain (nombre d’enquêteurs, taux de participation, représentativité). Téléchargez ici et consultez l’intégralité de cet article

Nouvelle vie de couple, nouvelle vie commune ? Processus de remise en couple après une séparation
Arnaud Régnier-Loilier

La conjugalité a connu de nombreuses évolutions en France. On observe, d’une part, une diversification des formes d’unions (mariage, cohabitation hors mariage, pacs, relations non cohabitantes) et, d’autre part, la discontinuité des parcours amoureux, marqués par des séparations et remises en couple plus fréquentes. Partant de ce double constat, cet article étudie le lien entre l’histoire conjugale passée et la forme, cohabitation ou non, que prend l’union suivante. La plupart des études sur la remise en couple l’abordent sous le seul prisme de la vie commune. Elles occultent la conjugalité non cohabitante comme forme d’union à part entière et laissent dans l’ombre le processus de remise en couple, plus ou moins long selon les caractéristiques de l’union précédente. Les données de l’enquête Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic, Ined-Insee, 2013-2014) retracent l’histoire conjugale des personnes interrogées en distinguant les périodes de non-cohabitation des périodes cohabitantes. En utilisant des modèles de durée, certains freins à l’emména­gement sous le même toit sont identifiés, en particulier pour les femmes, comme la présence d’enfants à charge, le fait d’avoir été marié ou d’avoir vécu une séparation conflictuelle. Un âge avancé à la remise en couple réduit par ailleurs la probabilité de vivre ensemble. Téléchargez ici et consultez l’intégralité de cet article