L’Ined participe au Salon du livre des 20es RENDEZ-VOUS DE L’HISTOIRE

Communiqué Publié le 21 Septembre 2017

L’Institut national d’études démographiques participe depuis plusieurs années aux Rendez-vous de l’histoire à Blois. Dans le cadre du salon du livre de Blois, notre institut aura à nouveau le plaisir de présenter au public nos dernières publications parues aux éditions de l’Ined, du 6 au 8 octobre 2017.

Les sciences sociales seront également en première ligne avec deux tables rondes intitulées « L’invention du principe de population » et « Les illégalismes comme défis : le cas de la prostitution et de l’avortement (fin XIXe, début XXe) ». Elles seront organisées autour de deux publications de l’Ined : l’Essai sur le principe de population de Thomas Robert Malthus et Gouverner les mœurs, la lutte contre l’avortement en France, 1890-1950 de Fabrice Cahen.

Les éditions de l’Ined ainsi que nos chercheurs seront à la rencontre du public, pendant toute la durée de cet évènement : Stand n° 103.

 

Programme des débats Ined-Éditions

Table ronde 1 : Vendredi 6 octobre, 14h à 15h30, Salle Kléber-Loustau du Conseil Départemental

L’invention du principe de population 

Avec
Jean-Marc Rohrbasser (Ined) et Jacques Véron (Ined),  Thomas Robert Malthus. Essai sur le principe de population ; suivi de Une vue sommaire du principe de population, nouvelle édition critique et augmentée, Ined Éditions, collection « Classiques de l’économie et de la population »

Présentation courte du débat

Il y a un avant et un après Malthus. L’Essai sur le principe de population de 1798 causa un véritable choc idéologique. En posant la question de l’équilibre entre population et ressources, cette invention suscite encore la controverse.

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En 1798 paraît à Londres, sans nom d’auteur, l’Essai sur le principe de population : dans ce pamphlet, Malthus  prend le contrepied des thèses de Godwin et de Condorcet pour lesquels un progrès indéfini est possible. Le principe de population est inventé, la polémique est lancée. Selon ce principe les vitesses de croissance de la population et des subsistances sont très différentes, la première étant beaucoup plus rapide que la seconde. Par la façon dont elle pose la question de l’équilibre entre population et ressources, cette invention demeure une référence majeure dans l’histoire des idées et elle alimente encore aujourd’hui une vive controverse.

Faut-il contrôler la population. Peut-on le faire ? L’accroissement des richesses d’une nation ne sert-il, en dernier ressort, qu’à multiplier le nombre des pauvres ? Quel sera le monde de demain, quand l’humanité comptera 9 ou 10 milliards d’habitants ?

Table ronde 2 : Vendredi 6 octobre, 17h30 à 19h, Amphi vert du Campus de la CCI

Les illégalismes comme défis: le cas de la prostitution et de l’avortement (fin XIXe, début XXe)

Avec
Fabrice Cahen (Ined-Institut national d’études démographiques), Gouverner les mœurs. La lutte contre l’avortement en France, 1890-1950, préface de Paul André Rosental, 2016, Paris, Ined Éditions, collection « Études et enquêtes historiques »

Clyde Plumauzille (EHESS, École des Hautes Études de Sciences Sociales), Prostitution et Révolution. Les femmes publiques dans la cité républicaine (1789-1804), 2016, Éditions Champ Vallon, collection « La Chose publique »

Modéré par : Mathilde  Rossigneux-Méheust (Université Lyon 2)

 

Présentation courte du débat

C. Plumauzille et F. Cahen se penchent sur l’histoire de deux pratiques, érigées en déviances morales, et que les pouvoirs publics entendirent refouler : la prostitution et l’avortement, en s’intéressant aux stratégies et pratiques d’Etat en la matière.

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Si la prostitution et l’avortement ont souvent été abordés, en tant qu’objets historiques, sous l’angle des entreprises moralisatrices, l’historiographie s’était pendant longtemps moins intéressée aux réalités des stratégies et des pratiques d’État en la matière.

Le croisement de regards proposé dans cette séance abordera plusieurs questionnements : les deux « problèmes » furent-ils pensés de façon analogue ? Les moyens envisagés pour les traiter furent-ils similaires ? Le fait que les politiques menées n’aient, dans aucun des deux cas, atteint les objectifs qu’elles s’étaient fixées relève-t-il de facteurs identiques ?

Si la nature même de ces deux phénomènes sociaux peut apporter, en grande partie, des éléments de réponse, il faut également s’interroger  sur les contradictions internes propres à l’État démocratique-libéral qui émerge à cette époque. Les principes d’ordre moral devaient en effet composer avec des idées (laïcisation du droit, respect du libre choix des individus…) et des contraintes (financières, humaines et bureaucratiques).

La discussion tentera de démontrer en quoi les études historiques peuvent instruire le débat public sur la question des mœurs. Le recul et la réflexion sur les expériences passées peuvent en effet donner lieu à de meilleures façons de poser les problèmes, tout en montrant de quelle manière le pluralisme éthique parvient, au fil du temps, à s’imposer sans que l’ordre social n’en soit pour autant menacé.

 
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