La rupture d’union : simple interruption ou tournant de la vie conjugale et féconde ?

le Lundi 16 Février 2009 à l’Ined, salle Suavy

Discutante: Isabelle Robert-Bobée (DREES)

En France, du fait du fort taux de séparation d’unions cohabitantes, un nombre croissant de personnes vivent les conséquences sociales, familiales et économiques de la rupture. Nous nous pencherons dans un premier temps sur la diversité des comportements d’après-rupture. Quelle est la longueur de la période de célibat qui suit une séparation ? Une analyse descriptive ainsi qu’un modèle de durée à partir des données de l’enquête « Etude des relations intergénérationnelles » (Erfi, Insee-Ined, 2005) montrent que des facteurs tels la présence d’enfant et un âge avancé la rallongent nettement. Une fois une union reformée, les caractéristiques conjointes des deux membres du couple influencent fortement sa fécondité, mais les femmes sont plus souvent contraintes que les hommes par l’horloge biologique.

En travaillant sur des individus âgés de 45 ans ou plus dans l’enquête « Etude de l’histoire familiale », nous détaillerons ensuite leur fécondité atteinte selon leur histoire conjugale, afin de mieux estimer les conséquences sur la fécondité en général du développement des ruptures d’unions. Nous remarquons notamment que la fécondité totale des hommes qui ont vécu une première union féconde et se sont remis en couple dépasse de loin celle de ceux qui ont vécu une seule union ininterrompue avant 45 ans.