Trajectoires de migration parmi les femmes trans vivant avec le VIH en France

le Lundi 20 Novembre 2023 à l’Ined de 11h30 à 12h30, en présentiel en salle Sauvy & en visioconférence via ZOOM

Trajectoires de migration parmi les femmes trans vivant avec le VIH en France

Intervenante : Margot Annequin (ingénieure de recherche au Laboratoire SESSTIM à Aix Marseille Université, Inserm, IRD) ; discutante : Eva Lelièvre (directrice de recherche Ined, chercheuse UR12 : Mobilité, parcours et territoires & responsable Pôle GRAB)

La transidentité recouvre une diversité de situation au niveau de la reconnaissance légale, de l’identité des personnes et des parcours de soins de transition. Pour autant, cette diversité n’a été que peu prise en compte dans les études épidémiologiques quantitatives. Dans le cadre de l’épidémie de VIH, les femmes transgenres ou trans féminines sont une des populations clés de l’épidémie, avec des prévalences du VIH entre 14.1% et 19.9% au niveau international. Cependant, en contexte français, peu d’informations existent sur leurs conditions de vie et leurs états de santé, du fait de leur mauvaise classification dans les dossiers médicaux ou de leur agrégation à la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Cette présentation a pour objectif de décrire les trajectoires de migration, de transition, de relations tarifées et de diagnostic VIH parmi les femmes trans vivant avec le VIH en France. Les données de l’enquête Trans&VIH, enquête nationale biographique rétrospective menée auprès des femmes trans suivies pour le VIH en France, sont utilisées pour mener des analyses de séquences multidimensionnelles. Ces résultats permettent de mieux comprendre la temporalité des événements de vie marquants et de leurs impacts sur la santé.

Biographie de Margot Annequin :

Margot Annequin est ingénieure de recherche au sein de l’équipe Santé Recherche communautaire du laboratoire SESSTIM (AMU- Inserm-IRD) à Marseille. Diplômée d’une thèse en santé publique spécialisée en épidémiologie sociale, de l’Université Pierre et Marie Curie, elle a mené des recherches au sein de l’iPLesp et du CEPED sur les conséquences sociales de l’infection à VIH. Elle a également travaillé avec plusieurs associations de lutte contre le VIH françaises et internationales (Coalition PLUS, Vers Paris Sans Sida) où elle a participé à des projets de recherches communautaires sur les inégalités sociales d’accès à la prévention et aux soins dans le champ du VIH/SIDA.