Au nom de l’insertion ?

organisé par l’équipe de recherche ADEMI

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Face aux chiffres du sans-abrisme et du mal-logement, face également au chômage de masse et aux diverses formes de précarité professionnelle des travailleur-se-s peu qualifié-es, on assiste depuis plusieurs dizaines d’années au développement de dispositifs « innovants » ou d’expérimentations visant l’insertion dans l’emploi et/ou l’accès au logement et ciblant des publics faisant l’expérience de la précarité : travailleurs et travailleuses pauvres, « migrants », « jeunes », « décrocheurs », ou encore « mal-logés ».
Ces journées réunissent des chercheurs et chercheuses enquêtant, à partir d’entrées variées, sur la manière dont certaines de ces politiques ou programmes sociaux définissent et saisissent leur(s) public(s), façonnent ou (re)configurent les trajectoires sociales de certain-e-s de leurs destinataires, ainsi que sur les effets qu’entraîne la confrontation à ces publics en termes de mise en œuvre concrète des dispositifs étudiés.
Ces dispositifs présentés comme « innovants », à la mesure des « nouvelles » questions sociales auxquelles ils entendent répondre, constituent-ils pour autant une réelle rupture à l’égard des politiques sociales des dernières décennies ? Comment s’articulent-ils en particulier avec d’autres programmes plus anciens destinés aux publics précaires ? Au-delà de la spécificité de certains publics, peut-on repérer certaines tendances à l’œuvre dans la conception de ces dispositifs ?
Ces programmes publics seront également interrogés au regard des pratiques des différentes catégories de professionnels qui les pilotent ou sont chargés de leur mise en œuvre, ainsi qu’au prisme des interventions d’acteurs associatifs ou militants. Qui en sont les nouveaux acteurs ? Quelles évolutions peut-on repérer dans les modalités d’accompagnement social mises en œuvre par les professionnels au contact des publics ? Quels rôles jouent ces intermédiaires dans la sélection des publics et le tri entre différentes catégories de destinataires ?
Enfin, du côté des publics, quelles sont les conditions sociales qui rendent possible le fait de s’inscrire, de se projeter dans des trajectoires de mobilité géographique, dans des parcours de formation ? Comment sont vécues les ruptures biographiques que cela entraîne ? Quelles formes de résistances… 
Journées organisées par l’équipe de recherche ADEMI  (analyse d’une démarche d’encouragement à la mobilité pour l’insertion). la recherche ADEMIétudie un dispositif public d’accompagnement qui s’adresse à des personnes (et leurs familles) en situation de mal-logement et de précarité en Ile-de-France, et qui vise leur insertion dans l’emploi et leur accès à un logement dans des villes moyennes.