
Devenir parent sans vivre en couple : une situation fréquente en outre-mer
Population et Sociétés
n° 634, juin 2025
10.3917/popsoc.634.0001
Institut national d’études démographiques (Ined).
Les familles monoparentales sont deux fois plus fréquentes dans les départements et régions d’outre-mer qu’en Hexagone. Elles tiennent très souvent à l’arrivée d’un enfant hors couple. Plus d’un tiers des femmes nées entre 1941 et 1980 ont eu leur premier enfant sans vivre en couple dans les Drom. Ces naissances sont plus précoces, plus fréquentes pour les mères peu diplômées ou issues de milieux défavorisés. Elles sont souvent suivies par d’autres naissances hors couple.
famille monoparentale, parentalité, mère célibataire, parent solo, outre-mer, Drom
Table of contents
- Appendix A Références
1.
La part de familles monoparentales augmente. La plupart d’entre elles font sui te à une séparation, mais pas toujours. C’est le cas lorsqu’un enfant naît alors que la mère vit sans conjoint. Cette situation est bien plus fréquente en outre-mer que dans l’Hexagone. L’auteur décrit les caractéristiques ainsi que les parcours de conjugalité et de fécondité de ces parents vivant hors couple lors de l’arrivée de leur premier enfant1.
En 2023, le niveau de fécondité est proche aux Antilles et dans l’Hexagone (1,66 enfant par femme en Martinique et 1,88 en Guadeloupe contre 1,64 dans l’Hexagone), un peu plus élevé à La Réunion (2,5) et davantage encore en Guyane (3,3). Les formes familiales sont singulières dans les départements et régions d’outre-mer (Drom), avec une part plus élevée de familles monoparentales (un parent élevant seul ses enfants) et des parcours spécifiques qui y conduisent.
1.1. Près d’une famille sur deux est monoparentale dans les outre-mer
Parmi les familles comptant au moins un enfant mineur, la part de familles monoparentales est deux fois plus importante dans les Drom que dans l’Hexagone (46 % contre 23 % en 2021). Des variations importantes apparaissent entre les territoires ultramarins (figure 1), comme entre départements dans l’Hexagone2. Plus d’une famille sur deux est monoparentale aux Antilles (54 % en Martinique, 52 % en Guadeloupe). Ces familles représentent 47 % en Guyane et 39 % à La Réunion. Elles sont aussi un peu plus souvent composées d’une mère élevant seule son ou ses enfants (dans plus de neuf cas sur dix dans les Drom contre huit cas sur dix dans l’Hexagone) que d’un père vivant avec ses enfants.
Entre 2006 et 2021, la part de familles monoparentales a continué de progresser en France hexagonale et dans les Drom dans des proportions similaires (+ 27 %). La progression a néanmoins été plus forte à La Réunion (+ 35 %) et moindre en Guyane (+ 21 %).
1.2. Dans les Drom, les premières naissances ont souvent lieu en dehors d’un couple
Alors que dans l’Hexagone l’entrée dans la monoparentalité fait généralement suite à une séparation, dans les Drom, elle relève d’autres logiques que l’enquête Migrations, famille et vieillissement permet de décrire (encadré). Les naissances hors couple sont bien plus nombreuses dans les Drom : 44 % des femmes ayant accouché en 2021 sont dans cette situation contre 8 % dans l’Hexagone [1].
Dans les Drom, plus d’une femme sur trois (36 %) nées entre 1941 et 1980 a eu son premier enfant sans vivre en couple cohabitant (figure 2) et avant même toute expérience de vie de couple (seules 3 % de ces dernières ont déjà vécu en couple auparavant). Cette part est la plus élevée en Guyane (49 %), légèrement inférieure aux Antilles et la plus faible à La Réunion (25 %). La part de premières naissances hors couple est stable entre les générations 1951-1960 et 1971-1980 aux Antilles et en Guyane, en légère hausse à La Réunion (de 23 % à 27 %).
Les hommes déclarent moins souvent que les femmes avoir eu leur premier enfant hors couple (figure 2). Certains peuvent ne pas avoir été informés de la grossesse, d’autres ne pas avoir mentionné l’enfant dans l’enquête, n’ayant jamais vécu avec lui ou n’ayant pas pris part à son éducation ou encore, l’ayant eu alors qu’ils vivaient en couple par ailleurs3. Dans les faits, de nombreux enfants ne sont pas reconnus à l’état civil par leur père dans les Drom (ce qui ne signifie pas nécessairement l’absence de liens entre eux) et le nom de famille de l’enfant est bien plus souvent celui de la mère uniquement (39 %4 contre 5 % en France hexagonale en 2023). Cette part élevée de premières naissances hors couple est liée aux parcours conjugaux dans les Drom, avec notamment une vie en couple cohabitant, à un âge donné, moins fréquente aux Antilles, en Guyane et, dans une moindre mesure, à La Réunion que dans l’Hexagone.
1.3. Les naissances hors couple sont plus précoces
Les naissances hors couple surviennent bien plus tôt dans la vie des personnes que celles ayant lieu au sein des couples. La moitié des mères nées entre 1941 et 1980, vivant dans les Drom et dont le premier enfant est né hors couple, l’ont eu avant 22 ans. Cet âge médian est d’environ 25 ans pour celles qui vivaient avec un conjoint. Pour les pères, les âges médians sont respectivement de 25 et 28 ans. La part de naissances adolescentes, survenues avant les 18 ans de la mère, est trois fois plus élevée parmi les premières naissances hors couple (17 %) que parmi celles survenues dans le cadre d’une union (5 %). Si la Guyane se caractérise de façon générale par des maternités adolescentes plus fréquentes (16 % des premières naissances ont eu lieu avant 18 ans), c’est particulièrement notable pour les naissances hors couple (23 %). Les maternités adolescentes sont plus rares à La Réunion (8 %), en Martinique (8 %) et en Guadeloupe (9 %). Toutefois, c’est aux Antilles que le contraste entre les calendriers des premières naissances hors couple et en couple est le plus saisissant : en Martinique, 15 % des naissances hors couple ont eu lieu à l’adolescence contre 2 % de celles survenues dans une union ; ces proportions sont respectivement de 18 % et 3 % en Guadeloupe.
De façon générale, comme dans l’Hexagone, l’âge au premier enfant recule dans les Drom. Si l’on considère les premières naissances survenues entre 1971 et 2010, qu’elles aient eu lieu au sein d’un couple ou en dehors, l’âge des mères a fortement augmenté aux Antilles et dans une moindre mesure à La Réunion (figure 3). En Guyane, en revanche, cette tendance n’a concerné que les naissances survenues au sein d’un couple cohabitant, l’âge moyen au premier enfant hors couple étant resté stable. Le profil des mères ayant eu un premier enfant sans vivre en couple y est ainsi, par contraste, de plus en plus spécifique en termes d’âge à la maternité.
Du fait de leur plus grande précocité, les naissances hors couple surviennent plus souvent alors que le père ou la mère vit encore chez ses parents. C’est le cas de 42 % de ces mères et de 37 % de ces pères. Les familles monoparentales étant presque systématiquement composées d’une mère et de ses enfants, c’est surtout la famille des mères qui est mise à contribution et voit arriver sous son toit un petit-enfant.
En Guyane, cependant, les hommes dont le premier enfant est né hors couple l’ont plus souvent eu après avoir quitté le foyer parental que dans les trois autres Drom. Cela s’explique par la part élevée d’hommes immigrés (près d’un quart des 18-79 ans sont nés à l’étranger [2])5, souvent partis plus tôt du foyer parental que les natifs du fait de leur projet migratoire. Mais il est aussi plus fréquent pour un couple d’avoir eu un premier enfant tout en vivant encore chez ses parents. La vie en ménage dit « complexe », dans lequel cohabitent au moins trois générations, est courante (17 % des ménages guyanais en 2020) bien qu’en diminution [3].
1.4. Une entrée dans la parentalité plus fréquente pour les mères peu diplômées
Dans les Drom, les personnes dont les parents, ou l’un d’eux, étaient cadres ou de profession intellectuelle supérieure ont moins souvent un premier enfant hors couple (13 % des hommes et 17 % des femmes) que la moyenne (24 % et 36 %, respectivement). De façon complémentaire, les femmes ayant été confrontées à de gros problèmes d’argent durant leur jeunesse (avant 18 ans) sont davantage susceptibles d’avoir eu un premier enfant hors couple (41 % des femmes contre 33 % en l’absence de difficultés financières), l’écart n’étant pas significatif pour les hommes (figure 4).
Le niveau de diplôme est également lié à la situation de couple au moment de la naissance avec un gradient encore plus marqué, notamment pour les femmes : 45 % des mères sans diplôme ont eu leur premier enfant hors couple contre 17 % des titulaires d’un diplôme supérieur à un niveau bac + 2. Ce contraste se retrouve dans chaque Drom avec la même intensité et relève d’un double mécanisme. D’une part, l’absence de diplôme, plus fréquente dans les milieux sociaux les moins favorisés, réduit les possibilités d’insertion professionnelle. Devenir parent peut alors représenter une autre manière de se définir socialement [4]. D’autre part, l’arrivée d’un enfant hors couple, qui survient en moyenne plus tôt et parfois même en cours d’études, peut avoir conduit à les interrompre. C’est le cas de 11 % des femmes dont le premier enfant est né hors couple contre 4 % si l’enfant est né au sein d’une union, une proportion similaire dans les quatre Drom.
Enfin, le fait de ne pas avoir passé son enfance (jusqu’à 15 ans) avec ses deux parents (qui concerne environ trois personnes sur dix aux Antilles et en Guyane, deux sur dix à La Réunion), ce qui revient le plus souvent à avoir été élevé uniquement par sa mère, va de pair avec une plus forte propension à avoir un premier enfant hors couple pour les femmes (47 % contre 32 % de celles élevées par leurs deux parents).
1.5. Un deuxième enfant hors couple bien plus fréquent si la première naissance était hors couple
Le deuxième enfant arrive plus souvent au sein d’un couple. Alors que 35 % des mères (40-79 ans) d’au moins deux enfants ont eu le premier en dehors d’un couple, elles ne sont que 25 % à avoir eu le deuxième hors couple. Les proportions sont respectivement de 25 % et 15 % pour les hommes. C’est en Guyane, département où les premières naissances hors couple sont les plus nombreuses, que les deuxièmes le sont aussi, et inversement pour La Réunion.
Les contextes conjugaux d’arrivée du premier et du deuxième enfant sont liés. Il est très fréquent que le deuxième enfant soit né hors couple quand le premier l’a été : cela concerne 67 % des mères ayant eu un premier enfant hors couple et 53 % des pères. À l’inverse, il est très rare que le deuxième enfant naisse hors couple si le premier ne l’était pas (3 % des mères en couple cohabitant au premier enfant et 2 % des pères). Cette tendance se retrouve dans chaque département, dessinant des parcours de fécondité qui se déploient en totalité en dehors d’un cadre conjugal cohabitant. Toutefois, l’enquête ne permet pas de savoir si les deux enfants nés hors couple ont les mêmes parents.
En combinant les contextes conjugaux à la première et à la deuxième naissance, on peut voir quatre parcours se dégager : 1) les deux enfants sont nés au sein d’un couple cohabitant (68% des cas, hommes et femmes confondus) ; 2) ils sont tous deux nés en dehors d’un couple (19 %) ; 3) le premier est né hors couple et le deuxième dans le cadre d’une union (12 %) ; 4) le premier est né au sein d’une union mais pas le deuxième (2 %) (figure 5).
Le premier parcours concerne davantage les hommes (74 % ont eu leurs deux enfants dans le cadre d’un couple contre 63 % des femmes)6, les femmes ayant plus souvent eu leurs deux enfants sans vivre en couple (23 % contre 13 % des hommes). Ce parcours, où les deux enfants sont nés hors couple, est bien plus fréquent en Guyane (39 % des femmes et 27 % des hommes) et, à l’inverse, plus rare à La Réunion (15 % et 5 %, respectivement), ce qui recoupe la fréquence des premières naissances hors couple par département. La prévalence est en revanche similaire dans les Drom s’agissant des parcours marqués soit par une mise en couple entre le premier et le deuxième enfant (autour de 12 %, quels que soient le département et le sexe), soit par une séparation suivie d’une deuxième naissance hors couple (entre 1 % et 2 %).
***
La monoparentalité ne se décline pas à l’identique en France, ni entre les Drom, ni dans les différents milieux sociaux. Cette diversité invite à nuancer l’existence de normes de fécondité uniformes à l’échelle nationale. Un double modèle de comportements féconds et familiaux se dégage dans les Drom, l’un proche du modèle hexagonal où vivre en couple apparaît comme un prérequis à la constitution d’une famille, l’autre caractérisé par une entrée dans la parentalité par la monoparentalité. On peut se demander dans quelle mesure ces grossesses sont ou non planifiées, ou si elles répondent à des aspirations plurielles en termes de formes familiales et de rapports de genre : recherche d’une identité sociale par la maternité, souhait d’échapper à des situations de violences conjugales ou encore, dans le cas des Antilles, omniprésence de la figure de la femme potomitan, pilier central de la famille, dans un contexte où la matrifocalité est encore très prégnante et où il est fréquent que les hommes aient plusieurs partenaires en même temps [5]. Bien plus souvent féminine et en place dès la naissance du premier enfant, la monoparentalité s’accompagne d’une grande précarité matérielle. La part de familles monoparentales en situation de grande pauvreté7 s’élève à 17 % en Guadeloupe et en Martinique, à 24 % à La Réunion et atteint 32 % en Guyane, contre 5 % dans l’Hexagone [6]. Mieux parvenir à décrypter les logiques conduisant à la monoparentalité reste un enjeu social important et invite à des enquêtes plus poussées sur le sujet.
1.5.1. Encadré. Présentation de l’enquête Migrations, famille et vieillissement
L’enquête Migrations, famille et vieillissement (MFV-2) a été réalisée par l’Ined et l’Insee entre 2020 et 2021 aux Antilles, en Guyane et à La Réunion auprès de 11 342 personnes de 18 à 79 ans vivant en ménage ordinaire : 2 734 en Martinique, 3 005 en Guadeloupe, 2 688 en Guyane et 2 915 à La Réunion (pour plus de détails : https://mfv2.site.ined.fr/).
MFV-2 décrit le calendrier des naissances et des périodes de vie de couple cohabitante d’au moins trois mois (seule l’année est connue). On considère ici qu’un enfant est né en dehors d’un couple si son année de naissance est antérieure à l’année de début de couple ou postérieure à l’année de fin d’union. Cela ne signifie pas que la naissance est survenue en l’absence d’une relation de couple, laquelle peut être non cohabitante (ces relations ne sont pas décrites rétrospectivement). Si le couple cohabitant s’est formé l’année de la naissance, celle-ci est considérée comme ayant eu lieu au sein d’un couple.
Cette étude se focalise sur les 40-79 ans (générations 1941 à 1980), c’est-à-dire les personnes ayant presque achevé leur vie reproductive (seuls 1 % des femmes et 5 % des hommes des générations 1956-1965 ont eu un premier enfant entre 40 et 55 ans).
MFV-2 a bénéficié du soutien financier de l’Agence nationale de la recherche (iPOPs, ANR-10-LABX-0089-013), de la Direction générale des outre-mer (DGOM), de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) et de financements régionaux et départementaux.
Appendix A Références
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[1] Cinelli H., Lelong N., Le Ray C. et l’ENP2021 Study group. 2022. Rapport de l’Enquête nationale périnatale 2021 en France métropolitaine : Les naissances, le suivi à 2 mois et les établissements – Situation et évolution depuis 2016, Inserm. https://www.santepubliquefrance.fr/docs/enquete-nationale-perinatale.-rapport-2021.-les-naissances-le-suivi-a-deux-mois-et-les-etablissements
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[2] Breton D., Marie C.-V., Floury É., Crouzet M., Lottin A., Bilionière M., Salibekyan-Rosain Z. 2023. Migrations, famille et vieillissement en Guyane : Premiers résultats de l’enquête MFV-2, Ined. https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/34297/brochure_mfv_guyane_04.12.fr.pdf
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[3] Daguet F., Pora P. 2024. Partager son logement au-delà du noyau familial : des disparités régionales qui persistent. Insee Première, 1980. https://www.insee.fr/fr/statistiques/7749698
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[4] Marie C.-V., Breton D. 2015. Les « modèles familiaux » dans les Dom : entre bouleversements et permanence. Ce que nous apprend l’enquête Migrations, famille et vieillissement. Politiques sociales et familiales, 119, 55-64. https://doi.org/10.3406/caf.2015.3075
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[5] Lefaucheur N. 2014. Situation des femmes, pluripartenariat et violences conjugales aux Antilles. Informations sociales, 186, 28‑35. https://doi.org/10.3917/inso.186.0028
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[6] Audoux L., Prévot P. 2022. La grande pauvreté bien plus fréquente et beaucoup plus intense dans les DOM. Insee Focus, 270. https://www.insee.fr/fr/statistiques/6459395#onglet-3
Données des figures et tableaux disponibles au format Excel dans l’onglet « Documents associés » sur la page du bulletin sur www.ined.fr
La part des enfants vivant en famille monoparentale varie du simple au double selon les départements (de 14 à 28 %) : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4285341#tableau-figure5_radio2
Par construction, la naissance est alors comptée dans l’enquête comme étant survenue dans le cadre d’une union.
57 % en Guadeloupe, 49 % en Martinique, 54 % en Guyane et 23 % à La Réunion (source : Insee, statistiques de l’état civil, 2023).
Cette immigration importante tient à l’attractivité de la Guyane, zone la plus riche d’Amérique du Sud, à l’insécurité et l’instabilité politiques de ses voisins [2], ainsi qu’à la perméabilité de ses frontières (fluviales, maritimes, forêt primaire et reliefs).
En lien avec la sous-déclaration par les hommes d’enfants nés hors couple (cf. supra).
Définie par un niveau de vie inférieur à 50 % du niveau de vie médian français et une forte privation matérielle et sociale (au moins 7 privations sur 13 [6]).
Les familles monoparentales sont deux fois plus fréquentes dans les départements et régions d’outre-mer qu’en Hexagone. Elles tiennent très souvent à l’arrivée d’un enfant hors couple. Plus d’un tiers des femmes nées entre 1941 et 1980 ont eu leur premier enfant sans vivre en couple dans les Drom. Ces naissances sont plus précoces, plus fréquentes pour les mères peu diplômées ou issues de milieux défavorisés. Elles sont souvent suivies par d’autres naissances hors couple.
Arnaud Régnier-Loilier - Institut national d’études démographiques (Ined)
Citer l’article
Arnaud Régnier-Loilier, (2025). Devenir parent sans vivre en couple : une situation fréquente en outre-mer, Population & Sociétés, n° 634. https://doi.org/10.3917/popsoc.634.0001