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La fécondité remonte dans les pays de l’OCDE : est-ce dû au progrès économique ?

Population et Sociétés

481, septembre 2011

L’essor économique et l’amélioration des conditions de vie amorcés en Europe et en Amérique du Nord il y a plus de deux siècles et qui se sont diffusés sur la planète ont été accompagnés d’une diminution importante du nombre d’enfants par femme. Faut-il en déduire que plus un pays est développé, plus sa fécondité est basse ? Ce n’est pas si simple. La fécondité remonte dans beaucoup de pays riches. Angela Luci et Olivier Thévenon nous expliquent pourquoi.
La fécondité a baissé rapidement dans les pays de l’OCDE dans la seconde moitié du xxe siècle, époque marquée par un progrès économique continu dans ces pays. Un retournement s’est cependant produit dans la dernière décennie, la fécondité se mettant à réaugmenter dans les pays les plus développés sans que le progrès économique ne cesse pour autant. Il semble donc ne pas y avoir de relation simple entre niveau de développement économique et fécondité. Les évolutions observées dans les trente pays de l’OCDE entre 1960 et 2007montrent que la relation entre le produit intérieur brut (PIB) par habitant et la fécondité, négative au départ - un PIB plus élevé était associé à une fécondité plus basse - devient en général positive à partir d’un certain niveau de développement- la fécondité augmente avec le PIB -, mais que ceci n’est pas vrai dans tous les pays. En distinguant dans le PIB par tête la part due à la productivité du travail de celles liée au temps de travail et à l’emploi, la hausse du PIB ne semble associée à celle de la fécondité que lorsque la croissance économique est liée au développement de l’emploi féminin. La conciliation entre famille et emploi est certainement l’une des clés du retour à une fécondité plus élevée.

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