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  • Reconquérir la France à l’idée familiale : la propagande nataliste et familiale à l’école et dans les casernes (1920-1939). De Luca Virginie
  • L’offre de conjoints potentiels en Grande-Bretagne et aux États-Unis : estimations et différences entre les sexes. Ní Bhrolcháin Máire, Sigle-Rushton Wendy
  • Le handicap en milieu carcéral en France : quelles différences avec la situation en population générale ? Désesquelles Aline
  • Les conditions de travail : quelle protection pour les salariés âgés en France ? Pailhé Ariane
  • Mortalité par cause en France et dans l’ancienne RFA, 1950-1995 : analogies et divergences. Haudidier Benoît

Note de recherche

  • Travail féminin et fécondité en Amérique latine : un état de la question. I. Schockaert

Bibliographie critique
coordonnée par C. Imbert

  • Mobilités, urbanisation. Analyses de : C. BONVALET, C. CLÉMENT, D. DELAUNAY, F. DUREAU, M. GIROUD, L. GOBILLON, C. IMBERT, V. LAFLAMME, É. LELIÈVRE, C. MUNNO, J.-L. PAN KÉ SHON, N. ROBETTE, P. SIMON, N. THIBAULT

Reconquérir la France à l’idée familiale : la propagande nataliste et familiale à l’école et dans les casernes (1920-1939)
De Luca Virginie

Cet article examine l’action des milieux natalistes en faveur de l’introduction d’un enseignement nataliste et familial à l’école et dans les casernes entre 1920 et 1939 en France. En effet, après la première guerre mondiale, la principale association nataliste, l’Alliance nationale pour l’accroissement de la population française, entreprend de sensibiliser les enfants et les jeunes adultes au problème de la dénatalité. Nous examinons les conditions de la création de cet enseignement, les moyens utilisés pour diffuser l’information produite et les conséquences de sa mise en place. Nous montrons que cet enseignement a permis l’introduction des questions de population mais aussi des techniques et des outils de l’analyse démographique à l’école. Les militants natalistes ont ainsi concouru à la mise en place d’une première « alphabétisation à la démographie », même si leur objectif était d’éduquer les individus plutôt que de les initier à la démographie et aux questions de population.

L’offre de conjoints potentiels en Grande-Bretagne et aux États-Unis : estimations et différences entre les sexes
Ní Bhrolcháin Máire, Sigle-RushtonWendy

Nous présentons des estimations de l’offre de conjoints potentiels par sexe et par âge, pour les États-Unis et pour l’Angleterre-Pays de Galles en 1990-1991, en utilisant des données explicites sur les préférences d’âge. L’offre varie considérablement en fonction de l’âge et du sexe : pour les femmes, elle décline avec l’âge, tandis que c’est l’inverse pour les hommes. La décomposition des données montre que les femmes jeunes sont largement avantagées par les préférences d’âge, tandis que les hommes plus âgés sont avantagés par la répartition de la population par âge et sexe et par statut matrimonial. La plupart des hommes se marient aux âges où l’offre de partenaires est peu importante. Ces phénomènes font l’objet d’un examen approfondi et nous étudions leurs conséquences sur les rapports de force entre les sexes aux différents âges de la vie.

Le handicap en milieu carcéral en France : quelles différences avec la situation en population générale ?
A. Désesquelles

En 2001, une extension de l’enquête Handicaps, incapacités, dépendance (dite HID) a été réalisée auprès d’un échantillon de près de 1 300 détenus en France. Un détenu sur deux a au moins une incapacité, et la fréquence des incapacités d’origine psychique apparaît particulièrement élevée. À structure par âge et par sexe similaire, la prévalence des incapacités d’origine physique est près de trois fois plus élevée en milieu carcéral qu’en population générale. Cet écart résulte de deux effets qu’il est difficile de dissocier : un effet de sélection à l’entrée, d’une part, et un effet de la détention, d’autre part. On observe ainsi que parmi les condamnés à de longues peines, après contrôle de l’âge, l’ancienneté de la détention est significativement corrélée à la présence d’incapacités. Les détenus en situation d’incapacité sont susceptibles d’avoir besoin d’une aide, qu’il s’agisse d’une aide humaine, d’équipements particuliers ou encore d’aménagements dans la cellule. 8 % des détenus sont dans ce cas. La demande d’aide apparaît particulièrement fréquente chez les détenus ayant des déficiences motrices, mais aussi chez des détenus souvent plus âgés, dont le point commun est la présence d’une déficience sensorielle mais qui cumulent souvent plusieurs types de déficiences.

Les conditions de travail : quelle protection pour les salariés âgés en France ?
Pailhé Ariane

Depuis les années 1980, on assiste à une dégradation des conditions de travail en France, notamment en raison des changements organisationnels mis en place dans les entreprises. Face à ces transformations, les salariés âgés forment un groupe particulièrement vulnérable ; c’est pourquoi nous étudions en quoi les protections de ces salariés qui prévalaient dans les années 1970 perdurent. Les salariés vieillissants sont-ils moins exposés que les autres aux pénibilités professionnelles ? Si oui, est-ce le fruit d’une protection ou d’une sélection ? Pour répondre à ces questions, nous utilisons les enquêtes transversales sur les conditions de travail effectuées par la Dares et l’Insee en 1984, 1991 et 1998. Une analyse de données permet de distinguer trois groupes de contraintes de travail : les pénibilités physiques, la flexibilité horaire et les exigences marchandes. Toutes choses égales par ailleurs, on montre que l’âge protège les salariés des pénibilités physiques, surtout parmi les femmes ; pour les hommes, l’avancée en âge les rend moins exposés aux exigences marchandes. Mais si les mécanismes de protection des salariés âgés perdurent, leur protection relative a diminué au fil du temps. En outre, au-delà de 55 ans, la protection face aux exigences physiques s’exerce souvent par le biais d’évictions du marché du travail.

Mortalité par cause en France et dans l’ancienne RFA, 1950-1995 : analogies et divergences
Haudidier Benoît

Par-delà la tendance générale à l’homogénéisation des schémas de mortalité en Europe de l’Ouest, des différences importantes subsistent entre certains pays. La comparaison entre l’ex-RFA et la France laisse ainsi apparaître, depuis le début des années 1970, une évolution nettement différenciée de la structure de la mortalité par âge.
Ce phénomène résulte de fortes discordances dans l’évolution des principales causes de décès. Ainsi la mortalité cardio-vasculaire, qui a évolué de manière beaucoup plus favorable en France qu’en ex-RFA sur l’ensemble de la période, alors que l’avantage revient depuis 1970 au second pays pour les mortalités violente et infectieuse.
Les pathologies de dégénérescence (maladies cardio-vasculaires et tumeurs) ainsi que les cirrhoses mettent aussi clairement en lumière des différences importantes de mortalité selon le genre entre les deux pays. Ces différences de niveau et d’évolution témoignent – notamment vis-à-vis des comportements de consommation éthylo-tabagique – de la plus grande proximité des modes de vie masculin et féminin dans le Nord que dans le Sud de l’Europe. Plus généralement, elles illustrent la résistance des cultures à l’uniformisation grandissante des conditions d’existence des populations allemande et française.

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