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LA CONJONCTURE DÉMOGRAPHIQUE EN FRANCE

  • L’évolution démographique récente en France : dix ans pour le pacs, plus d’un million de contractants - F. Prioux, M. Mazuy
  • Évolution du recours à l’interruption volontaire de grossesse en France entre 1990 et 2005 - C. Rossier, L. Toulemon, F. Prioux

ARTICLES

  • Natalisme et hygiénisme en France de 1900 à 1940. L’exemple de la lutte antivénérienne - V. De Luca Barrusse
  • Les scolarités des enfants d’immigrés de la sixième au baccalauréat : différenciation et polarisation des parcours - Y. Brinbaum, A. Kieffer
  • Pertes et changements de filiation chez les enfants nés en France depuis les années 1960 - F. Munoz-Pérez

BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE

  • Population et démographie en Afrique (2006-2008)

 

L’évolution démographique récente en France : dix ans pour le pacs, plus d’un million de contractants

France Prioux, Magali Mazuy

La population de la France métropolitaine est estimée à 63,2 millions d’habitants au 1er janvier 2009. L’accroissement total est encore largement positif en 2008 et presque identique à celui de l’année 2007, l’augmentation des naissances étant en partie compensée par celle des décès. Le nombre d’étrangers admis à séjourner a diminué en 2007 un peu plus nettement que les deux années précédentes. L’indicateur conjoncturel de fécondité est estimé à 2 enfants par femme en 2008, niveau proche de la descendance finale de la génération 1970. Les avortements sont stables mais leur fréquence augmente légèrement chez les femmes les plus jeunes. Le nombre de pacs signés en 2008 a encore augmenté, pour les couples de même sexe comme pour les couples de sexe différent. Les mariages sont en légère baisse, la probabilité de mariage des célibataires n’ayant jamais été aussi basse. Les divorces prononcés en 2008 sont majoritairement des divorces par consentement mutuel. L’espérance de vie à la naissance des hommes a légèrement augmenté (+ 0,14 an) et celle des femmes n’a pas progressé (- 0,06 an).

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Évolution du recours à l’interruption volontaire de grossesse en France entre 1990 et 2005

Clémentine Rossier, Laurent Toulemon, France Prioux 

La loi autorisant l’avortement depuis 1975 en France a été modifiée en 2001 dans le but de faciliter l’accès des femmes aux services d’interruption volontaire de grossesse (IVG), en particulier par l’augmentation de deux semaines de la durée de gestation maximale autorisée. Les données provenant des bulletins d’IVG permettent d’étudier l’impact de ces modifications législatives, en utilisant la durée de gestation au moment de l’IVG comme indicateur des difficultés d’accès à ce service. Par ailleurs, la loi autorise la contraception médicalisée depuis 1967 en France; la diminution des grossesses non prévues et des IVG jusqu’au milieu des années 1990 est attribuable au succès de la diffusion de ces méthodes dans les années 1970 et 1980. Le recours à l’avortement reste cependant élevé en France par rapport aux autres pays d’Europe de l’Ouest. Cela pose la question de la persistance ou de la recrudescence des grossesses non prévues chez les femmes les plus jeunes et celle du recours répété à l’avortement au cours de la vie de certaines femmes.

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Natalisme et hygiénisme en France de 1900 à 1940. L’exemple de la lutte antivénérienne

Virginie De Luca Barrusse

Quelle est la nature des liens entre les critères de quantité et de qualité des politiques de population ? La lutte contre « les fléaux sociaux » en France entre 1900 et 1940 constitue un cas particulièrement intéressant qui met à jour la complexité des argumentaires mobilisés dans les politiques démographiques. Parmi ces fléaux, la lutte antivénérienne constitue un cas paroxystique lié aux représentations des maladies sexuellement transmissibles. Honteuses donc tues, elles souffrent d’un manque de visibilité sur la scène publique, alors que la dépopulation menace. Les questions de qualité et de quantité de population se cristallisent alors autour de la productivité du mariage. Un réseau de médecins entreprend d’éduquer la population sur les risques vénériens et leurs enjeux démographiques et familiaux. Le contenu de la propagande, notamment les films antivénériens, ne laisse aucun doute sur la place du natalisme dans l’éducation sanitaire.

Les scolarités des enfants d’immigrés de la sixième au baccalauréat : différenciation et polarisation des parcours

Yaël Brinbaum, Annick Kieffer

Les inégalités d’éducation selon les origines migratoires et sociales sont analysées en examinant les performances à l’entrée et à la fin des années de collège, les orientations au lycée, puis les diplômes obtenus, à partir du panel des élèves entrés en 6e en 1995 en France. Les inégalités des enfants d’immigrés se forment dès l’école primaire, mais ne se creusent pas ultérieurement. Considérant les données de façon tantôt absolue, tantôt relative, les difficultés scolaires de ces enfants se trouvent confirmées, et plus pour les garçons que les filles. En revanche est soulignée la relative proximité entre ces jeunes et leurs condisciples français d’origine de même milieu socioprofessionnel. Les sorties sans diplôme des enfants d’immigrés résultent des échecs aux examens chez les jeunes d’origine maghrébine, à la différence des jeunes d’origine portugaise qui accèdent au marché du travail. Si plus de la moitié des élèves de la cohorte obtiennent un baccalauréat, il s’agit plutôt d’un baccalauréat technologique ou professionnel. Les écarts de réussite selon le genre sont plus élevés parmi les jeunes issus de l’immigration. On observe ainsi une différenciation des parcours selon l’origine et une polarisation sexuée.

Pertes et changements de filiation chez les enfants nés en France depuis les années 1960

Francisco Munoz-Pérez

Une enquête réalisée par l’Ined en 1997 à partir des registres d’état civil, complétée par des statistiques judiciaires sur la période récente, a permis de retracer l’évolution des pertes de la filiation paternelle et de la double filiation depuis les années 1960 en France. Les profondes transformations conjugales survenues au cours de cette période ne se sont pas accompagnées d’une plus grande instabilité du lien de filiation, au contraire les enfants souffrent moins souvent de la rupture de ce lien qu’il y a trente ou quarante ans. Cette plus grande stabilité bénéficie surtout aux enfants nés hors mariage, jadis les plus affectés par les ruptures de filiation, ainsi qu’à ceux nés dans le mariage, pour lesquels ces ruptures ont aujourd’hui quasiment disparu. Bon nombre d’enfants ayant perdu leur filiation paternelle ont bénéficié d’une deuxième filiation, en particulier lorsque l’enfant est né dans le mariage. L’immense majorité de ceux qui ont perdu leur double filiation en bénéficient à nouveau, qu’ils soient nés hors ou dans le mariage.

 

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