L’évolution du nombre des hommes

L’évolution du nombre des hommes depuis 65 000 ans

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L’axe horizontal du graphique représente les années, de l’an -65 000 à l’an +5000 ; 5000 ans séparent deux traits verticaux adjacents. L’axe vertical indique l’effectif total de la population mondiale, qui a considérablement augmenté : entre les années -50 000 et la période actuelle, le nombre des hommes est passé d’environ 600 000 à 6,5 milliards, soit une multiplication par près de 10 000. Pour représenter de telles variations, une échelle logarithmique est utilisée pour les ordonnées (l’axe vertical du graphique). Sur une telle échelle, des chiffres éloignés d’un même facteur multiplicatif sont représentés avec le même écart ; ainsi les ordonnées 100 000, 1 million, 10 millions, 100 millions, 1 milliard et 10 milliards sont espacées régulièrement, chacune étant séparée de la précédente par un facteur 10. Ce graphique est dit semi-logarithmique : il suit une échelle régulière (linéaire) en abscisses, logarithmique en ordonnées. Il montre le rythme de croissance relative de la population. Une population dont l’effectif croît à un rythme constant est représentée par une droite sur ce graphique, alors que son effectif suit une évolution exponentielle.

Des périodes de stabilité de long terme séparées par des épisodes de forte croissance

Jusqu’à l’an -60 000, la population stagne autour de 600 000 personnes, avec de forts aléas. 40 000 ans avant Jésus-Christ, l’espèce humaine a probablement vécu une explosion de son effectif (multiplié par 10), liée à l’amélioration des techniques de chasse et de pêche. Puis vers -10 000, la sédentarité, la culture et l’élevage permettent le début d’une croissance de long terme. Cette croissance est ralentie pendant les périodes de guerres et de grandes invasions. Depuis le XVIIIe siècle, la courbe est pratiquement verticale : la transition démographique se traduit par une croissance jamais connue auparavant, la population ayant été pratiquement multipliée par 10 en 300 ans, de 1700 à 2000.

Sources

Ces estimations sont extrêmement incertaines, et résultent de compilations de différentes évaluations pour chacun des continents. La forme générale de la courbe est cependant assez bien assurée.