Michel Guillot

Le responsable de la délégation aux affaires doctorales et post-doctorales depuis le 1er octobre 2018 a répondu à nos questions.

(Entretien réalisé en octobre 2018)

Quels sont les enjeux de la délégation aux affaires doctorales et post-doctorales de l’Ined ?

Bien qu’il ne soit pas habilité à délivrer des doctorats, l’Ined accueille dans ses murs une quarantaine de doctorants inscrits dans des écoles doctorales en France ou à l’étranger. Ces doctorants bénéficient d’un accès aux nombreuses ressources de l’Institut (informatiques, documentaires, etc.). Ils sont intégrés au sein d’une unité de recherche de l’Ined et sont encadrés par un chercheur Ined en plus de leur directeur de thèse. En outre l’institut organise pour les doctorants de nombreuses activités destinées à faciliter leur future intégration professionnelle. En effet, l’objectif de l’accueil doctoral à l’Ined n’est pas seulement de conduire les doctorants à la soutenance de leur thèse mais aussi de former des chercheurs qui, au-delà de leur thèse, contribueront aux sciences de la population par leurs publications et leur capacité à mener à bien des projets de recherches. L’Ined accueille en outre une dizaine de post-doctorants, c’est-à-dire des jeunes chercheurs qui ont récemment soutenu leur thèse et poursuivent leur formation soit en menant leur propre projet sous la direction d’un chercheur de l’Ined, soit en intégrant un projet de recherche dirigé par un chercheur de l’Ined.

Quelles sont vos missions en tant que responsable de cette délégation ?

En tant que délégué aux affaires doctorales et post-doctorales, je pilote la sélection, le financement et le suivi des doctorants et post-doctorants à l’Ined. Ce pilotage se fait en interaction avec de nombreux acteurs : la direction de l’Ined, les chercheurs de l’Ined, les directeurs de thèse hors-Ined, le comité de sélection et de suivi et les différents services administratifs de l’Ined. En outre, je sers d’interface entre les doctorants/post-doctorants et ces différents acteurs pour tout type de dossiers relevant de l’accueil doctoral et post-doctoral au sein de l’institut. Je représente également l’Ined dans le réseau universitaire de recherche en démographie « REDPOP », un projet d’école universitaire de recherche (EUR) qui réunit différentes universités françaises autour d’un cursus intégré « Master-Doctorat » en démographie et sciences de la population. Cette école universitaire, dans laquelle l’Ined intervient plus particulièrement sur la formation doctorale, débute cette année avec une première cohorte au niveau M1.

Comment envisagez-vous ces fonctions ?

Il y a plusieurs dossiers sur lesquels je vais être amené à intervenir dans les mois et années à venir. Le premier concerne la mobilité internationale des doctorants et post-doctorants. Nous voudrions en effet encourager la mobilité internationale des doctorants et post-doctorants afin qu’ils puissent se confronter au monde international de la recherche avec ses différentes façons de travailler et ses différentes approches théoriques et méthodologiques. Dans un contexte de mondialisation de la recherche, un cursus doctoral sans composante internationale devient en effet de plus en plus pénalisant, à la fois professionnellement et intellectuellement. D’autre part, nous voudrions développer la professionnalisation des doctorants et post-doctorants sur des sujets comme la transparence et la reproductibilité dans la recherche en sciences sociales. Les standards évoluent très rapidement sur ce sujet et il devient de plus en plus difficile de publier dans des revues internationales sans se conformer à des normes très précises en la matière. Enfin, la création de l’école universitaire de recherche REDPOP ouvre de nombreuses opportunités pour développer une formation doctorale à l’Ined à la fois interdisciplinaire et s’appuyant sur un socle commun de connaissances.