Adama Ouédraogo, doctorant à l’Ined en 2017-2020

Quel parcours vous a conduit à l’Ined ?

Docteur en démographie, j’ai réalisé ma thèse sur la démographie et la santé des jumeaux en Afrique subsaharienne à l’Ined et à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne de 2017 à 2020. Je suis actuellement attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Institut de démographie de l’université Paris 1. 

Avant de rejoindre l’Ined grâce à un contrat doctoral, mon parcours a commencé au Burkina Faso. Titulaire d’une maitrise en macroéconomie et gestion du développement, je me suis réorienté vers la démographie. Je me suis alors inscrit en 2013 en master de recherche en science de la population de l’institut supérieur des sciences de la population de l’université de Ouagadougou. C’est là que j’ai découvert l’Ined, notamment à travers la production scientifique de ses chercheur.e.s.

Après l’obtention de ce master 2, j’ai voulu renforcer mes compétences en analyse quantitative, dans la perspective de réaliser une thèse en démographie. Lauréat d’une bourse d’excellence m’ayant permis de venir en France, j’ai alors suivi les cours du master en mathématiques appliquées et sciences sociales (option analyse des populations) à l’université d’Aix-Marseille. C’est pendant cette formation que j’ai préparé mon projet de thèse qui a été par la suite financé par l’Ined.

Comment se déroule le doctorat à l’Ined ?

Les doctorant.e.s bénéficient d’un bureau et du matériel informatique équipé de nombreux logiciels d’analyse de données. Les bureaux, situés dans des espaces communs, facilitent les contacts et les échanges entre doctorant.e.s. En outre, le restaurant de l’établissement, la documentation, le courrier, etc., sont autant de services qui rendent le cadre de travail confortable. 

De façon pratique, les doctorant.e.s peuvent intégrer plusieurs unités de recherches pour mener leur projet de thèse. Ils/elles travaillent de façon autonome sous la supervision de leur équipe encadrante et prennent part aux activités de recherche, de formation et de fonctionnement de l’institut (projets de recherche, réunions, missions, journées d’études, Lundis de l’Ined et autres séminaires). Ces différentes activités permettent de construire un parcours doctoral solide qui prépare à affronter l’après-thèse et le début de carrière de chercheur.e. L’atelier doctoral constitue l’une de ces activités. Il se tient chaque mois et offre aux doctorant.e.s l’occasion de présenter l’avancement de leur travail mais aussi de suivre de courtes formations sur des sujets divers (écriture et soumission d’un article scientifique, financement d’une mobilité doctorale, d’un postdoc, réussir son enquête terrain, etc.). 

L’Ined dispose d’une délégation aux affaires doctorales dirigée par un.e chercheur.e de l’institut et assisté.e d’un secrétariat. Ceette délégation assure le lien entre la Direction de l’Ined, les doctorant.e.s et leurs encadrant.e.s. Elle s’occupe notamment de l’évaluation annuelle des doctorant.e.s, de leurs conditions de travail et répond aux besoins exprimés par les doctorant.e.s.

Quelle est pour vous la spécificité de l’Ined ?

Selon moi, la principale spécificité de l’Ined en tant qu’institut accueillant et finançant des doctorants, se situe dans son caractère de « carrefour international » de la recherche en démographie. Être doctorant.e à l’Ined, c’est être au contact de chercheur.e.s de tous horizons géographiques qui travaillent sur des thématiques pluridisciplinaires. Le positionnement international de l’Ined lui permet d’être à l’initiative de recherches innovantes adaptées aux besoins de la société et aussi de se projeter sur de nouvelles thématiques de recherche. Par conséquent, réaliser sa thèse dans un tel contexte offre une réelle opportunité de réseautage.

La grande solidarité entre les doctorant.e.s de l’Ined constitue un autre élément que je voudrais souligner. La thèse est un « parcours du combattant » avec ses « hauts » ses « bas ». Pour faciliter ce parcours, les doctorant.e.s de l’Ined organisent des activités (rencontres, pots, sorties, jeux, etc.) qui leur permettent de décompresser, de partager et/ou solutionner les difficultés ponctuelles.

Qu’est-ce que votre doctorat à l’Ined vous a apporté pour votre situation professionnelle actuelle ?

C’est par le truchement d’une collègue doctorante à l’Ined que j’ai eu l’opportunité de postuler pour enseigner à Paris 1, dès la fin de ma première année de thèse. Cette expérience m’a préparé à l’obtention du poste d’ATER que j’occupe actuellement. Pour devenir ATER, le statut de doctorant contractuel que j’avais à l’Ined était l’une des « passerelles ». Je note aussi que mon doctorat à l’Ined m’a doté des outils indispensables non seulement à la préparation de ma candidature, mais aussi à la bonne exécution de mes taches d’enseignement.

Continuez-vous de travailler avec des chercheur.e.s de l’Ined ?

Absolument. J’ai des projets de publications scientifiques en cours en collaboration avec des chercheurs de l’Ined, notamment mes directeurs de thèse. Je travaille également sur des perspectives de recherches post-doctorales pour lesquelles je garde des liens de collaboration avec des chercheur.e.s de l’Ined. Par ailleurs, je conserve des liens avec les unités de recherche au sein desquelles j’ai réalisé ma thèse.  

(Entretien réalisé en juillet 2021)