Risques de mortalité selon l’âge

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Ce graphique présente les quotients de mortalité, c’est-à-dire la probabilité de mourir dans l’année, par sexe et âge en France, pour toutes les personnes ayant survécu jusqu’à cet âge. On utilise les décès déclarés à chaque âge à l’état civil et la population de chaque âge estimée au premier janvier par l’Insee à partir des recensements. On regroupe les estimations de cinq années successives, ici de 2012 à 2016, pour disposer d’une précision suffisante, notamment aux âges jeunes où les décès sont très rares et les fluctuations aléatoires importantes. Les quotients de décès sont des probabilités qui varient donc entre 0 et 1. Elles sont présentées ici « pour 10 000 » personnes soumises au risque de décéder. Comme les variations avec l’âge sont considérables (de 1 décès pour 10 000 personnes vers 10 ans à 1 pour 10 vers 90 ans), on utilise une échelle logarithmique. La distance verticale exprime ainsi le rapport (et non la différence) entre deux valeurs : par exemple, les ordonnées 1 et 10 sont autant espacées que 10 et 100.

Le risque de mortalité est très faible pendant l’enfance, puis augmente exponentiellement à partir de l’âge de 30 ans ; à tout âge le risque est plus faible pour les femmes

De la naissance au premier anniversaire, le risque de décéder est aujourd’hui très faible, de l’ordre de 30 pour 10 000, et les décès avant 1 an sont concentrés juste après la naissance. Passé le premier anniversaire, la probabilité de décéder diminue progressivement pour atteindre un minimum vers l’âge de 10 ans. Entre 5 et 14 ans, le risque annuel est de seulement un enfant sur 10 000. Il augmente fortement à l’adolescence, jusqu’à atteindre 2 pour 10 000 chez les filles et 5 pour 10 000 chez les garçons à 20 ans. Il augmente ensuite exponentiellement, d’environ 8 à 10 % d’un âge à l’autre, soit un doublement tous les 8-9 ans. À partir de 95 ans, les taux sont mal estimés en raison des erreurs de déclaration d’âge au recensement et, aux très grands âges (105 ans et plus), à cause du faible nombre de survivants et donc de décès.
À tous les âges, les hommes ont un risque de décéder plus élevé que les femmes. La surmortalité des hommes est maximale entre 20 et 30 ans : le risque est jusqu’à trois fois plus élevé pour les hommes que pour les femmes au même âge.

Sources

Les données de ce graphique proviennent de l’Insee : Tables de mortalité par sexe, âge et niveau de vie, Échantillon démographique permanent - Insee Résultats, paru le : 06/02/2018.

Mise à jour : août 2018