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Les personnes vivant avec le VIH face aux discriminations en France métropolitaine

Population et Sociétés

516, novembre 2014

En France, les personnes vivant avec le VIH, c’est-à-dire séropositives, ont accès à des traitements antirétroviraux qui contrôlent l’infection et devraient leur assurer une vie normale. Ce n’est malheureusement pas le cas. Utilisant une enquête nationale représentative menée en 2011, Élise Marsicano, Rosemary Dray-Spira, France Lert et Christine Hamelin décrivent les discriminations auxquelles ces personnes font face, que ce soit au travail, chez le médecin ou à l’hôpital, en famille, et distinguent celles liées à leur séropositivité de celles liées à d’autres motifs.

Un quart des personnes séropositives vivant en France déclarent avoir subi des discriminations au cours des deux années précédentes. Le principal motif de discrimination déclaré est la séropositivité elle-même (13 % des personnes séropositives). Viennent ensuite la couleur de
peau, les origines ou la nationalité, ainsi que l’orientation sexuelle (5 % des personnes pour chacun de ces motifs).
Les femmes séropositives immigrées d’Afrique subsaharienne et les usagères de drogue sont près de 4 sur 10 à témoigner de discriminations tandis que les hommes séropositifs hétérosexuels non immigrés d’Afrique subsaharienne ne sont qu’un peu plus d’un sur dix dans ce cas.
Onze pourcent des personnes séropositives déclarent avoir subi des traitements discriminatoires au sein de la famille et 8 % dans les services de santé. Parmi celles qui travaillaient lors de l’enquête, soit la moitié de l’échantillon, 6 % rapportent des discriminations au travail.

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