Migration et développement : quelles politiques menées en Afrique subsaharienne ?

le Lundi 18 Janvier 2010 à l’Ined, salle Sauvy

Depuis 2006, le lien entre migration et développement s’est imposé dans le cadre des différentes initiatives visant à renforcer la coopération euro-africaine en matière de gestion des migrations. Au niveau régional, ceci s’est traduit en Afrique de l’Ouest par l’adoption le 18 janvier 2008 d’un plan d’action migration et développement dans le cadre de l’Approche commune sur la migration de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’Union européenne quant à elle développera sa stratégie en la matière dans son Approche globale sur la question des migrations : priorités d’action centrées sur l’Afrique et la Méditerranée. Autant au niveau européen qu’africain, l’approche consiste à lier la migration et le développement à la gestion des migrations légales et la lutte contre la migration illégale. Au-delà des documents multilatéraux d’orientation, cette approche dite « globale » des migrations se traduit au niveau national par la signature et la mise en œuvre d’accords bilatéraux, comme -par exemple- celui signé entre le Sénégal et la France en 2006 relatif à la gestion « concertée » des flux migratoires. Cet intérêt pour l’inclusion du thème « migration et développement » dans les initiatives de gestion des migrations entre l’Afrique et l’Europe a conduit à une multiplication des acteurs impliqués et des actions menées. Le Sénégal est sans doute l’un des pays de la région qui illustre le mieux ceci. Dans un tel contexte, il s’avère important d’interroger les hypothèses sous-jacentes aux politiques menées de même que leurs implications.