"Ne pas se prendre la tête" et "être dans sa bulle", deux modalités de l’entrée en couple des jeunes adultes (20-30 ans) en France.

le Lundi 25 Mars 2013 à l’Ined, de 14h à 15h, exceptionnellement en salle 433.

Présenté par Christophe Giraud (Université Paris Descartes - CERLIS, INED) - Discutante : Florence Maillochon (CNRS-ERIS, INED)

La vie privée des jeunes adultes (20-30 ans) serait aujourd’hui marquée par un retardement de l’engagement conjugal. Les jeunes adultes ne formeraient en effet un couple stable et cohabitant qu’après avoir terminé leurs études et être entrés dans l’emploi. Pourtant les « histoires d’amour », même si elles sont marquées par une certaine forme de fragilité, commencent à tout âge et dans l’intention de former couple. Les étudiants, qui ont commencé une histoire avec quelqu’un sans nécessairement cohabiter, expriment ainsi souvent le sentiment « d’être en couple » et sont loin d’adopter un comportement amoureux instable.
Comment se caractérise cette conjugalité débutante ? Comment s’articule-t-elle avec la très forte sociabilité des jeunes adultes, avec le déroulement des études ou encore l’entrée dans une profession ? A travers une enquête qualitative suivie, menée auprès de jeunes adultes de la région parisienne qui vivent une histoire de couple débutante, nous souhaitons définir deux types d’accords conjugaux que ces jeunes adoptent : « ne pas se prendre la tête » et « être dans une bulle ».