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La masculinisation des naissances en Europe orientale

Population et Sociétés

506, décembre 2013

L’avortement sélectif des filles n’est pas le propre de l’Asie. Le phénomène touche aussi l’Europe à l’Ouest des Balkans et au Sud du Caucase. Christophe Guilmoto et Géraldine Duthé nous en expliquent les raisons. Alors que ce phénomène a été décrit pour la première fois il y a plus de dix ans, on peut se demander pourquoi les autorités des pays concernés et l’Europe ne commencent à s’en préoccuper que maintenant.

Dans plusieurs pays d’Europe orientale, le rapport de masculinité à la naissance est anormalement élevé. C’est en particulier le cas dans le Sud du Caucase (Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie) où il a pu dépasser 115 garçons pour 100 filles, et dans une moindre mesure dans l’Ouest des Balkans, autour de l’Albanie, où il se situe autour de 110 (contre 105 normalement). La persistance de valeurs traditionnelles patriarcales demeure au coeur de la préférence pour les naissances masculines dans ces régions, mais la baisse récente de la fécondité et l’émergence d’une offre moderne de services de santé, consécutives au changement de régime politique et économique, ont renforcé le souhait de sélection prénatale en fonction du sexe.

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