Un tiers des femmes d’Asie de l’Est resteront sans enfant
Communiqué Publié le 06 Décembre 2021
Auteur : Tomáš Sobotka
La fécondité a baissé jusqu’à des niveaux extrêmement bas dans la plupart des pays développés d’Asie de l’Est au cours des trois dernières décennies. Dans le même temps, l’infécondité y a augmenté rapidement, alors qu‘autrefois la grande majorité des femmes s’y mariaient et avaient des enfants. Tomáš Sobotka retrace l’évolution de l’infécondité dans cette région et explique les raisons de son niveau record aujourd’hui, nettement plus élevé que dans les autres pays développés.
La fécondité a baissé jusqu’à des niveaux extrêmement bas dans la plupart des pays développés d’Asie de l’Est au cours des dernières décennies. Autour d’une femme sur trois n’aura jamais eu d’enfant au cours de sa vie parmi celles nées au milieu des années 1970 au Japon, à Hong Kong et à Singapour.
Ce phénomène est lié au retard du mariage et à l’augmentation du célibat à vie, ainsi qu’au fait que davantage de femmes mariées restent sans enfant. Chez les femmes nées dans les années 1960 et 1970, l’augmentation de l’infécondité explique environ les deux tiers de la baisse de la fécondité des cohortes au Japon, à Hong Kong et en Corée du Sud.
Les tendances futures en matière d’infécondité dépendent de la façon dont les sociétés d’Asie de l’Est réussiront à prendre le train de la « révolution de genre » et à considérer de nouveaux modèles familiaux. Les facteurs clés sont notamment une plus grande égalité entre les sexes, une attention plus importante aux enfants et à la famille, de meilleures conditions économiques pour les jeunes adultes et une réforme du marché du travail afin que les femmes n’aient plus à choisir entre leur carrière et leur famille.
Date de publication : 08/12/2021