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  • Comment améliorer la précision des tables de mortalité aux grands âges ? Le cas de la France. Meslé France, Vallin Jacques.
  • Démocratisation ou accroissement des inégalités scolaires ? L’exemple de l’évolution de la durée des études en France (1988-1998). Merle Pierre.
  • Les enfants confiés âgés de moins de 6 ans au Sénégal en 1992-1993. Vandermeersch Céline.

La conjoncture démographique en France

  • L’évolution démographique récente en France. Prioux France.
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  • Les familles monoparentales en 1999. Algava Élisabeth.
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Note de recherche

  • Les populations suivent-elles la loi des nombres anomaux ? Sandron Frédéric.

Bibliographie critique


Comment améliorer la précision des tables de mortalité aux grands âges ? Le cas de la France
Meslé France, Vallin Jacques

Les tables de mortalité calculées de manière classique sur la base des statistiques de décès publiées annuellement et des estimations de population par âge au 1er janvier de chaque année souffrent d’incohérences aux grands âges. Avec la baisse rapide de la mortalité aux âges élevés observée depuis quelques décennies et l’accroissement encore plus rapide de la part des nonagénaires puis des centenaires dans les populations des pays industriels, il est devenu plus important que jamais d’améliorer la précision de la mesure de la mortalité aux grands âges.
Pour y parvenir en ne s’appuyant que sur les données réelles, nous utilisons ici la méthode des générations éteintes en l’adaptant pour la rendre applicable à des générations incomplètement éteintes et reconstituer de façon assez précise la mortalité des années récentes au-delà de 90 ans.
L’évolution depuis le début du siècle de l’espérance de vie à 90, 95 ou 100 ans peut ainsi être suivie avec plus de précision. La comparaison entre les résultats que donnaient jusqu’à présent les calculs plus classiques et ceux de la méthode des générations éteintes montrent que l’on surestimait les espérances de vie à ces âges pour les périodes anciennes, dissimulant ainsi leur croissance spectaculaire durant les trois dernières décennies.
INED, Population n° 4, 2002 - page 603

Démocratisation ou accroissement des inégalités scolaires ? L’exemple de l’évolution de la durée des études en France (1988-1998)
Merle Pierre

Des années 1960 à la dernière décennie du XXe siècle, les recherches sur la démocratisation de l’enseignement se sont multipliées. Cet article a d’abord pour objet de montrer l’ambiguïté des définitions et des résultats relatifs à la démocratisation de l’enseignement en France. Il s’agit ensuite de développer une alternative à l’étude des inégalités scolaires. Celles-ci sont analysées à partir de l’évolution des durées de scolarisation. Les données recueillies montrent que les écarts de durée de scolarisation entre les élèves les plus longtemps scolarisés et les moins longtemps scolarisés ont sensiblement augmenté au cours des années 1988-1998. Compte tenu du coût des formations courtes et longues et de leurs évolutions respectives, les inégalités se sont renforcées : les élèves les plus longtemps scolarisés, majoritairement d’origine aisée, ont particulièrement bénéficié de l’augmentation des dépenses éducatives alors que les élèves les moins longtemps scolarisés, massivement d’origine populaire, en ont peu profité.
INED, Population n° 4, 2002 - page 633

Les enfants confiés âgés de moins de 6 ans au Sénégal en 1992-1993
Vandermeersch Céline

À l’aide des données de l’enquête démographique et de santé (EDS) réalisée au Sénégal en 1992-1993, ce travail dégage les principaux déterminants de la pratique des enfants confiés, en se focalisant sur les enfants âgés de 0 à 5 ans. On examine successivement les déterminants du placement, puis les déterminants de l’accueil de ces jeunes enfants.
Cette pratique semble surtout être un moyen d’ajustement aux déséquilibres démographiques entre ménages manquant d’enfants et ceux qui en ont beaucoup. Plus les mères ont d’enfants vivants âgés de 0 à 5 ans, plus elles ont de chances d’en placer un. Les ménages où l’on trouve des femmes stériles, peu fécondes et en début ou fin de vie féconde, quant à eux, accueillent davantage de jeunes enfants que les autres.
Confier un jeune enfant semble également être un moyen pour les ménages de s’adapter aux aléas économiques. Les ménages et les femmes les plus démunis peuvent ainsi alléger la charge de leurs jeunes enfants. En revanche, confier un jeune enfant ne semble pas relever d’une stratégie d’investissement dans le long terme, notamment par la scolarisation de l’enfant.
INED, Population n° 4, 2002 - page 661

L’évolution démographique récente en France
Prioux France

Depuis 1996, les flux d’entrées d’étrangers en France augmentent, et cette hausse touche principalement les étrangers originaires de pays n’appartenant pas à l’Espace économique européen.
L’indicateur conjoncturel de fécondité a encore légèrement progressé en 2001, et atteint 1,9 enfant par femme. La fécondité des femmes de plus de 30 ans continue à augmenter, et celle des moins de 25 ans se redresse. Malgré tout, la descendance finale des générations nées dans les années 1960 est en baisse, et pourrait se fixer légèrement au-dessus de 2 enfants par femme.
En dépit de l’arrivée du Pacs (Pacte civil de solidarité), le nombre de mariages célébrés en 2000 et 2001 a dépassé 300 000 : ce chiffre n’avait pas été atteint depuis 1983. Malgré tout, le célibat (légal) est en forte progression d’une génération à l’autre.
En 2001, l’espérance de vie à la naissance a franchi le cap de 83 ans pour les femmes, et de 75,5 ans pour les hommes. Pour ces derniers, les progrès sont actuellement plus importants aux âges adultes, tandis que pour les femmes, ils concernent surtout les plus âgées.
La réduction de la taille moyenne des ménages se poursuit ; on comptait en moyenne 2,4 personnes par logement au recensement de 1999. Un peu plus de trois logements sur dix sont occupés par une personne seule : il s’agit majoritairement de femmes (60 %), mais cette prédominance s’atténue, car la proportion d’hommes vivant seuls augmente rapidement à presque tous les âges. En revanche, la proportion d’hommes et de femmes vivant en couple est en baisse à chaque âge, sauf chez les plus âgés. Quant aux enfants, ils vivent de moins en moins souvent avec des parents mariés, et de plus en plus avec des parents non mariés ou en famille monoparentale.
INED, Population n° 4, 2002 - page 691

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Les familles monoparentales en 1999
Algava Élisabeth

Depuis 1975, le nombre des familles monoparentales a presque doublé, atteignant près de deux millions en 1999. Elles n’en constituent pas pour autant un groupe statistique aux contours très nets ni a fortiori une catégorie sociale clairement identifiée. L’absence d’un second parent est assimilée à l’absence de conjoint partageant le logement et cela suppose de nombreuses approximations. De surcroît, ces familles sont loin de constituer un groupe homogène. Si une part croissante d’entre elles sont issues de la rupture d’une union, les écarts restent grands entre les parents qui se sont mariés puis ont divorcé et ceux qui ont vécu en union libre. Plus éloignés encore sont, d’un côté, les parents qui n’ont jamais vécu en couple, souvent jeunes, et, de l’autre, ceux qui sont veufs, plus âgés et ont fréquemment de grands enfants. Ces différences ont un rôle très important dans la manière dont se construit la vulnérabilité des parents isolés, plus forte que celle des familles composées d’un couple. Parmi les parents de famille monoparentale, tout semble ainsi opposer les mères les plus jeunes, peu diplômées et confrontées à un chômage élevé, aux mères plus âgées ou aux pères isolés.
INED, Population n° 4, 2002 - page 733

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