« Adieu la vie, adieu l’amour » : Analyse des inégalités de temps de survie chez les soldats « Morts pour la France » durant la Grande Guerre.
Communiqué Publié le 07 Novembre 2018
Centenaire de la Grande Guerre (1914-1918)
Auteurs : Olivier GUILLOT et Antoine PARENT
Cet article présente des données nouvelles sur la survie des militaires français tués durant la Première Guerre mondiale et sur ses déterminants. Il examine en particulier l’effet du lieu de recrutement et du régiment d’affectation.
Selon une estimation moyenne du nombre de militaires tués au combat, la Grande Guerre a fait près de 10 millions de morts, dont près de 1,5 million de Français, majoritairement des hommes appartenant aux classes d’âges comprises entre 19 et 40 ans. Ce sont les « générations sacrifiées ». Proportionnellement à sa population totale et parmi les pays alliés, la France a connu, après la Serbie, le nombre le plus élevé de morts.
Les auteurs de cet article s’intéressent aux différences de durée de survie des soldats français décédés durant la Grande Guerre et sur les déterminants d’une mort plus ou moins précoce. Parmi les morts à la guerre, les mobilisés dès août 1914 ont subi en moyenne 18 mois de guerre avant d’être tués. Les auteurs observent d’importants écarts dans la durée de survie selon le grade et le corps. Ces écarts ne reflètent que partiellement la hiérarchie militaire. La durée moyenne de survie varie aussi significativement selon le lieu de recrutement et, au moins dans le cas des soldats de l’infanterie, entre les régiments. Ces disparités sont de moindre ampleur que celles associées au grade et au corps mais elles laissent entrevoir une possible influence des choix stratégiques de l’Etat-major, et peut-être aussi l’incidence de facteurs de nature plus politique. Téléchargez ici et consultez l’intégralité de cet article.
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