Prix Jeune Auteur.e 2021

Communiqué Publié le 01 Mars 2021

Le prix Jeune Auteur·e 2021 est remis à Catalina Torres pour son article intitulé « La pénalité urbaine en matière d’espérance de vie pendant la transition sanitaire au Danemark, 1850-1910 ». Adoptant une approche de démographie historique classique, la lauréate revient sur une période charnière de la transition sanitaire en Europe, caractérisée par une mortalité bien plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural. En s’appuyant sur les données de mortalité au Danemark et les causes de décès à Copenhague, elle rend compte de la remontée spectaculaire à la fin du XIXe siècle de l’espérance de vie des habitants des villes.

La lauréate

Catalina Torres a obtenu son doctorat de sciences de la santé en 2020 à l’université du Danemark du Sud. Sa thèse porte sur la relation entre espérance de vie et urbanisation dans les populations du passé. Catalina Torres est chercheuse au Muséum national d’histoire naturelle (France) où elle travaille sur le « boom » des naissances gémellaires. Ce projet est conduit conjointement avec l’Institut national d’études démographiques (France), où Catalina a rejoint l’équipe opérationnelle responsable de la base de données La démographie des décès par Covid‑19.

Résumé de l’article 

La population urbaine du Danemark, durant le XIXe siècle, est caractérisée par une croissance rapide et des conditions sanitaires médiocres. Cet article présente l’évolution de l’espérance de vie des Danois entre 1850 et 1910, dans la population générale ainsi que dans les zones urbaines et rurales. Il analyse également les différentes causes de décès ayant contribué à modifier l’espérance de vie à Copenhague. Les années 1890 ont été le début d’un nouveau régime de mortalité, avec le passage d’une progression relativement lente de l’espérance de vie et une mortalité fluctuante à une amélioration rapide et soutenue de la situation, surtout en ville. Jusque dans les années 1880, l’espérance de vie a augmenté essentiellement sous l’effet de la baisse de la mortalité des enfants de 1 à 4 ans. À partir des années 1890, le déclin de la mortalité infantile a contribué de manière significative à de nouveaux progrès de l’espérance de vie. La diminution des décès liés à un petit nombre de maladies (pour la plupart infectieuses) a été à l’origine de la majorité des gains d’espérance de vie à Copenhague. Bien qu’en recul, l’écart entre les zones urbaines et rurales a persisté pendant toute la période, en particulier pour les hommes.

 L’intégralité de cet article sera publié et disponible en juin 2021.