L’épigénétique requiert-elle de nouvelles politiques de santé publique ?

Dans le cadre des collaborations établies au sein du projet ANR IBISS (Incorporation Biologique et Inégalités Sociales de Santé)  "Environnement psychosocial précoce, incorporation biologique et épigénétique et état de santé à l’âge adulte" et plus particulièrement du groupe de travail traitant des enjeux sociétaux liant le biologique et le social, Caroline Guibet Lafaye (CNRS-CMH) présentera un exposé "L’épigénétique requiert-elle de nouvelles politiques de santé publique"

Le format est une réunion d’une heure (25mn exposé, 10 mn discutant suivi d’une discussion générale)
Aline Desesquelles (responsable de l’Unité Mortalité, santé, épidémiologie) sera discutante.

Les recherches en épigénétique connaissent aujourd’hui un essor remarquable qui pousse certains investigateurs à s’interroger sur la mise en œuvre de politiques de santé susceptibles de convoquer l’épigénétique dans une perspective préventive.
Nous interrogerons le sens d’une translation des résultats de l’épigénétique en politiques publiques puis la possibilité de convoquer l’argument de la prévention à l’appui de ce discours. Nous analyserons enfin le glissement, inhérent à certains processus sociaux dans lesquels des protagonistes de la recherche en épigénétique s’inscrivent, de la protection des populations à leur contrôle.
À l’encontre des présupposés sous-jacents à ces initiatives, nous montrerons que les résultats mis en évidence par l’épigénétique posent prioritairement une question de responsabilité politique plutôt que de responsabilité individuelle, la première appelant moins des programmes à destination de groupes spécifiques qu’une réponse à l’inégale répartition des coûts sociaux sur l’ensemble de la population.