Méthodes d’enquête et d’échantillonnages auprès de populations difficiles à joindre

le Mardi 19 Mai 2009 à l’Ined, salle Sauvy, de 9h30 à 18h.

co-organisées par le Service des enquêtes de l’INED et l’unité Mobilité, logement et entourage. Inscription (gratuite) à retourner avant le 30 avril 2009.

Depuis plusieurs années, les enquêtes auprès des populations « difficiles à joindre » font l’objet de réflexions et de colloques. Cet intérêt est lié aux préoccupations concernant un certain nombre de « problèmes sociaux », comme l’extrême pauvreté (les sans-domicile) ou l’épidémie de Sida (populations dont certaines pratiques peuvent contribuer à l’extension de la maladie, comme l’usage sans précaution de drogues injectables ou les rapports sexuels non protégés avec des partenaires multiples). Le renouvellement de l’intérêt pour les inégalités sociales conduit aussi à classer comme population difficile à joindre les personnes aux revenus ou au patrimoine très élevés. Enquêter auprès de ces populations conduit à s’interroger sur les méthodes d’échantillonnage, les conditions de réalisation d’un suivi longitudinal, la formulation des questions, l’adaptation de la théorie statistique au terrain, les problèmes éthiques, les approches qualitatives, etc.
L’INED conduit depuis de nombreuses années des enquêtes statistiques novatrices sur diverses populations difficiles à joindre : les personnes sans domicile, les usagers de drogue, les femmes excisées, etc. Les méthodes mises au point ou adaptées par l’Institut à ces occasions ont été reprises par d’autres, notamment l’INSEE pour son enquête nationale auprès des sans-domicile en 2001. En France et à l’étranger, d’autres méthodes ont été élaborées et éprouvées sur le terrain. En s’appuyant sur leur expertise, le service des enquêtes de l’INED et l’unité « Mobilité, logement, entourage » projettent de tenir des rencontres bisannuelles internationales afin de susciter des échanges autour des questions que pose la recherche auprès de populations difficiles à joindre, et de contribuer à l’élaboration d’une connaissance critique des principales méthodes mises au point pour répondre à ces questions.