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DÉMOGRAPHIE DES RÉGIONS DU MONDE : ÉTAT ET TENDANCES

  • La démographie de l’Océanie des années 1950 aux années 2000. Synthèse des changements et bilan statistique - J.-L. Rallu

ARTICLES

  • Estimer l’âge sans le mesurer en paléodémographie - H. Caussinus, D. Courgeau
  • Évolution de la saisonnalité des naissances en France de 1975 à nos jours - A. Régnier-Loilier

NOTE DE RECHERCHE

  • La planification des naissances dans l’année : une réalité peu visible en France - A. Régnier-Loilier

BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE

  • Démographie et statistiques en Amérique du Nord

 

 

La démographie de l’Océanie des années 1950 aux années 2000. Synthèse des changements et bilan statistique

Jean-Louis Rallu

L’Océanie est composée de 17 pays indépendants et 6 territoires, comptant 35 millions d’habitants dont 73 % sont en Australie et Nouvelle-Zélande. Cette chronique retrace les grands changements sociodémographiques et sanitaires survenus depuis les années 1950 dans l’ensemble de la région, les 4 sous-régions qui la composent (Mélanésie, Micronésie, Polynésie et Australie - Nouvelle-Zélande) et, dans la mesure du possible, chaque pays. Une annexe statistique présente, pour chacun, les données récentes les plus fiables. Après une présentation de la diversité géographique, institutionnelle et économique de la région, y sont notamment décrits les croissances, effectifs et structures de la population, la nuptialité, la fécondité et ses déterminants, la mortalité (générale, infantile, maternelle), la santé des enfants, les migrations, l’urbanisation et l’accès à l’éducation. Comme dans les autres régions du monde, les régimes démographiques se diversifient depuis 20 ans. Les croissances naturelles ralentissent, mais varient encore de plus de 20 ‰ à 6 ‰ par an selon les pays. La baisse de la fécondité est générale mais les niveaux sont contrastés (autour de 2 enfants par femme dans six pays, plus de 4 dans sept autres). Les espérances de vie augmentent partout, mais varient actuellement de 61 ans dans la sous-région de Mélanésie à 80 ans en Australie - Nouvelle-Zélande ; la mortalité infantile de 5 ‰ à 50 ‰. L’urbanisation demeure assez faible dans la plupart des pays insulaires. Les migrations ont joué et jouent toujours un grand rôle dans la région, notamment par l’émigration des jeunes adultes. L‘accès à l’éducation se généralise dans une grande majorité des pays.

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Estimer l’âge sans le mesurer en paléodémographie

Henri Caussinus, Daniel Courgeau 

Pour estimer la structure par âge au décès des populations du passé, alors qu’ils ne disposent que d’indicateurs biologiques, les paléodémographes ont développé un certain nombre de méthodes, qui s’appuient sur une population de référence pour laquelle indicateurs biologiques et âges au décès sont connus. Nous présentons d’abord ces différentes approches avec leurs hypothèses sous-jacentes, et montrons leurs points faibles. Pour pallier ces inconvénients nous développons une nouvelle méthode statistique qui permet une estimation mieux assurée de la structure des décès par âge. Il s’agit d’une méthode bayésienne dont nous présentons d’abord le principe et l’utilisation pratique : choix de la loi a priori, calcul de la loi a posteriori, intervalles de crédibilité. La comparaison avec les méthodes antérieures, à l’aide de simulations, montre un net avantage de cette approche, que nous appliquons ensuite à des données archéologiques observées. Une vue synthétique des principaux avantages de la méthode proposée, souplesse et efficacité, conclut cet article.

Évolution de la saisonnalité des naissances en France de 1975 à nos jours

Arnaud Régnier-Loilier

Au cours des trente dernières années, le mouvement saisonnier des naissances a évolué en France de façon progressive, perdant de son amplitude et voyant son mode se déplacer de mai à septembre. Les raisons restent difficiles à déterminer. Cependant, les données exhaustives de l’état civil, couplées aux statistiques de l’avortement, permettent d’expliquer la répartition actuelle des naissances : le « pic » de septembre correspond à un surplus de conceptions le soir du nouvel an. Le mouvement saisonnier laisse toutefois apparaître quelques accidents. Par exemple, les principaux épisodes de canicule survenus depuis 1975 conduisent à une moindre fréquence des accouchements neuf mois plus tard. Quant au creux de naissances observé à la fin de l’été 1975, il pourrait être la conséquence de l’entrée en application de la loi Veil légalisant l’avortement. Mais l’interprétation en reste toutefois prudente, l’effet ayant été de courte durée.

La planification des naissances dans l’année : une réalité peu visible en France

Arnaud Régnier-Loilier

L’une des explications avancées pour rendre compte du surplus de naissances observé en France au printemps dans les années 1970-1980 était la possible planification de la part des couples. Mais les récentes évolutions du mouvement saisonnier, caractérisées par un déplacement de son mode et une diminution de son amplitude, paraissent remettre en cause cette hypothèse. Toutefois, les données de deux enquêtes récentes comportant des questions spécifiques sur le sujet, ainsi que les fichiers de l’état civil, permettent de montrer qu’une fraction non négligeable de couples arrête d’utiliser un moyen contraceptif dans le but d’avoir un enfant à une période précise de l’année. Attrait de la belle saison et raisons professionnelles en sont les principales motivations. La décomposition du mouvement saisonnier selon la profession des femmes laisse apparaître quelques spécificités chez les « agricultrices », « artisans, commerçants et chefs d’entreprise » et, plus particulièrement, chez les institutrices. Celles-ci accouchent majoritairement au printemps, beaucoup plus rarement en juillet et en août, animées par le souhait de cumuler leur congé de maternité avec les vacances d’été.

 


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