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Vivre célibataire : des idées reçues aux expériences vécues

Population et Sociétés

584, décembre 2020

La vie adulte est faite de périodes où l’on vit en couple et d’autres, où l’on est célibataire. On a tendance à considérer ces dernières comme passagères, courtes, en attente de reformer un couple, qui serait la situation normale. Qu’en est-il réellement ? Analysant les données de l’enquête Épic, Marie Bergström et Géraldine Vivier nous expliquent quelle proportion de personnes n’est pas en couple à un moment donné, comment elle varie selon les catégories sociales, et comment ces épisodes de vie célibataire sont perçus.

L’analyse croisée de l’enquête Épic (Étude des parcours individuels et conjugaux, 2013-2014) et de la post-enquête qualitative sur le célibat confirme que les épisodes de vie célibataire sont désormais courants, et souvent renouvelés au cours d’une vie. Elle permet aussi d’en examiner les formes et d’en éclairer les vécus, contrastés selon le sexe, le milieu social et l’âge. Dans un contexte où la norme conjugale reste très forte, le célibat apparaît d’autant mieux vécu qu’il est davantage répandu autour de soi. C’est le cas des femmes, et en particulier de celles, ouvrières et employées, qui y trouvent un espace d’émancipation personnelle. Inversement, il est moins bien vécu lorsqu’il constitue un écart plus marqué à la norme de son entourage. Minoritaires parmi leurs pairs,
les trentenaires célibataires se distinguent par un vécu plus difficile et stigmatisant de leur célibat.

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