Le rôle du logement dans le déroulement de la vie quotidienne ne cesse de se renforcer (pandémie de Covid-19, dérèglement climatique, crise énergétique…). Les recherches conduites dans cet axe ont pour objectif d’analyser les transformations de l’espace domestique et de ses usages, et de documenter la contribution du logement à la dynamique des inégalités. Ces recherches considèrent notamment les interrelations entre les différentes dimensions de l’existence (travail domestique et salarié, loisirs, sociabilité, care notamment), dans le prolongement des travaux consacrés au « monde privé ». En outre, elles accordent une place centrale à l’articulation des rapports sociaux (genre, classe, âge, race notamment) qui se déploient et s’inscrivent dans le logement.
Ces travaux s’appuient sur de multiples sources et données pour répondre à des enjeux de connaissance de populations spécifiques, vulnérables et/ou peu accessibles. Certaines recherches collectent ainsi de manière ad hoc des entretiens biographiques et réalisent des observations in situ (à la rue, en prison, dans les logements, etc.). D’autres s’appuient sur des enquêtes de la statistique publique (Conditions de travail, Sans Domicile, Logement, Conditions de vie et Environnement) qu’elles contribuent à enrichir et faire évoluer par leurs réflexions théoriques et leurs apports empiriques. Certaines recherches mobilisent enfin des sources et registres administratifs visant à éclairer les trajectoires de placement et à saisir l’intrication entre les dimensions intimes et institutionnelles de l’existence. Ensembles, ces données qualitatives et quantitatives permettent d’éclairer les différentes facettes des inégalités (entre ménages, au sein des ménages) et d’enrichir la compréhension des mécanismes à l’œuvre.