@@src2@@

Inégalité des sexes, inégalité des femmes

Population et Sociétés

305, septembre 1995

Le programme d’action adopté en 1994 lors de la Conférence du Caire sur la population et le développement consacre un de ses seize chapitres au thème Égalité entre les sexes et promotion des femmes. Il est proclamé que "l’autonomie des femmes et l’amélioration de leur condition sur le plan politique, social, économique et sanitaire constituent en soi une fin de la plus haute importance" et que c’est "une condition essentielle du développement durable". La quatrième Conférence mondiale sur les femmes qui se tient début septembre à Pékin se préoccupe de la condition des femmes dans le monde et débat de la nécessaire promotion de leurs droits, de la féminisation de la pauvreté, de l’inégale participation des femmes à la vie politique... C’est l’occasion de brosser un tableau, forcément schématique, de la condition des femmes dans le monde.

Les critères pour apprécier la condition féminine sont nombreux et divers [1]. Ils peuvent être d’ordre qualitatif (asymétrie des droits notamment) ou quantitatif (montant de la rémunération des femmes en proportion de celle des hommes à travail égal, par exemple). Adoptant un point de vue résolument quantitatif, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) complète ainsi dans son dernier rapport [2] le calcul de l’indicateur du développement humain par celui d’un "indicateur sexo-spécifique de développement", pour tenir compte de l’inégalité des sexes dans l’évaluation des niveaux nationaux de développement.

L’inégalité entre les sexes se doublant d’une forte inégalité de statut des femmes de par le monde, il est apparu intéressant de mêler des critères permettant d’apprécier la condition absolue aussi bien que relative des femmes. Les différentiels d’éducation, d’emploi, de nuptialité, de fécondité et de mortalité permettent de mettre en évidence l’ampleur des disparités actuelles dans le statut des femmes.


Recevoir l’avis de publication

Du même auteur