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Population et développement dans l’Outre-Mer de l’Union européenne

Population et Sociétés

456, mai 2009

Les îles et territoires lointains liés à l’Union européenne via certains États membres, comme la Martinique, la Guadeloupe, les Canaries ou les Açores, ont-ils des points communs ? Ressemblent-ils à la métropole européenne d’un point de vue démographique ? Jean-Louis Rallu présente ici la diversité des populations de l’Outre-Mer européen et nous en explique les raisons


Les régions ultra-périphériques (RUP), bien qu’intégrées à l’Union européenne, présentent des situations démo-graphiques très différentes : si la fécondité est basse dans les RUP atlantiques (1,2 enfant par femme en moyenne aux Canaries) et en Martinique (1,9), et le taux d’accroissement naturel proche de celui de leurs métropoles (autour de 3 ‰), la Guyane a une fécondité encore élevée et une population jeune (35 % des habitants ont moins de 15 ans), comme la Nouvelle- Calédonie (28 %) et la Polynésie française (26 %). L’immigration est importante aux Canaries et fait plus que compenser la faible fécondité, entraînant une croissance démo graphique soutenue (+ 23 ‰). En Guyane, immigration et fécondité se renforcent et aboutissent également à une forte croissance de la population (+ 37 ‰). Quant aux taux d’emploi, ils sont bien plus élevés dans les RUP atlantiques (60 %) que dans les DOM français (40 %). L’intégration régio-nale, au-delà des ressources du tourisme, représente aujourd’hui un enjeu majeur pour le développement de l’Outre-Mer.

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