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Trois pour cent des moins de 21 ans sont orphelins en France

Population et Sociétés

396, décembre 2003

Les orphelins constituent une catégorie de population mal connue car difficile à identifier dans la statistique courante (recensement, état civil) (voir encadré 1). Grâce à l’« Étude de l’histoire familiale » associée au recensement de la population de 1999, on en sait cependant plus sur eux. Conçue par l’Insee avec le concours de l’Ined, cette enquête porte sur un échantillon de 380 000 personnes de plus de 18 ans. Elle livre pour la première fois des données socio-démographiques sur les orphelins, y compris pour les générations les plus anciennes. Suivant l’acception courante, on entendra ici par « orphelins » les enfants qui ont perdu l’un ou l’autre de leurs parents avant de devenir adultes et l’on fixera la barre à 21 ans pour couvrir l’ensemble du xxe siècle avec une même définition de la majorité. On peut bien entendu perdre son père ou sa mère au-delà de 21 ans et en voir sa vie bouleversée, mais on se limitera ici aux orphelins qui ont connu une transformation de l’environnement familial immédiat avant d’accéder eux-mêmes à l’âge adulte. Les orphelins ne seront pas distingués selon leur sexe car il n’y a pas de lien avéré entre le sexe d’un individu et la mortalité de ses parents (les garçons ne deviennent pas plus souvent orphelins que les filles).

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