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La pratique religieuse influence-t-elle les comportements familiaux ?

Population et Sociétés

447, juillet/août 2008

Les familles catholiques ont traditionnellement plus d’enfants que les autres en France. L’écart existe-t-il encore aujourd’hui alors que la pratique religieuse a beaucoup reculé ? D’autres religions, l’islam notamment, sont en expansion en raison de l’immigration. Ceux qui les pratiquent ont-ils également plus d’enfants que la moyenne ? Après avoir dressé un état des lieux des religions aujourd’hui en France, Arnaud Régnier-Loilier et France Prioux nous expliquent les relations entre la pratique religieuse, le mariage et la famille.

 

 

D’après l’enquête Étude des relations familiales et intergénérationnelles réalisée en 2005 par l’Ined et l’Insee, en France, 80 % des personnes de 18 à 79 ans déclarent avoir pour religion d’origine ou d’appartenance le catholicisme, 5 % se déclarent musulmans, 2 % protestants, 2 % d’une autre confession et 11 % disent n’avoir aucune religion. Mais cette répartition est très différente selon l’âge : les plus jeunes déclarent moins souvent une religion et, lorsqu’ils en ont une, pratiquent moins régulièrement que leurs aînés. Les plus pratiquants, qui représentent aujourd’hui une faible minorité, restent davantage attachés au mariage et vivent moins souvent plusieurs unions successives. Ils ont par ailleurs plus d’enfants : parmi les femmes nées en 1960 et ayant vécu en couple au moins une fois, les plus assidues ont eu en moyenne 0,6 enfant de plus que les autres. Les femmes pratiquant une autre religion que le catholicisme, l’islam notamment, ne sont pas seules responsables de cet écart : les catholiques les plus pratiquantes ont eu 0,5 enfant de plus que les autres.

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